Calais : La mairie dépose une plainte après la découverte d’un squat de migrants
MIGRANTS•La municipalité soupçonne plusieurs migrants de dormir sous le local du Secours catholique…M.L. avec AFP
Mercredi, la mairie de Calais a annoncé avoir déposé une plainte contre X après la découverte de ce qu’elle considère être un squat de migrants, trois mois après le démantèlement de la « Jungle ».
« Des migrants séjournaient la nuit sous des modulaires appartenant à la ville de Calais, route de Saint-Omer, et mis à la disposition du Secours catholique », a affirmé Emmanuel Agius, premier adjoint, confirmant une information de La Voix du Nord.
Des sacs de couchage
« Il y avait des sacs de couchage qui laissaient supposer qu’une habitation allait y être installée, et même si c’était de manière temporaire, depuis le démantèlement (de la ''Jungle''), il n’y a aucun campement autorisé sur le Calaisis », a ajouté Faustine Maliar, directrice de cabinet et adjointe de la maire de Calais, Natacha Bouchart (Les Républicains).
La plainte pour « installation en réunion sur un terrain appartenant à autrui », en l’occurrence un terrain municipal, a été déposée le 31 janvier au commissariat de Calais, selon la mairie.
« Toute personne entravant un lieu privé de manière illicite » peut faire l’objet d’une plainte, a poursuivi le premier adjoint, relevant qu’il s’agissait « d’une procédure régulièrement employée en cas de soupçon de squat ».
« Dans ces modulaires, le Secours catholique reçoit les migrants pour leur délivrer des renseignements administratifs, etc. mais l’association n’est pas autorisée à héberger des migrants dans ces modulaires », a encore souligné Emmanuel Agius, précisant que les migrants n’occupaient plus les lieux mercredi.
Pas un squat mais un abri
« Ce n’était pas un squat, mais un abri : les migrants, essentiellement des mineurs, s’abritaient sous les modulaires en attendant l’ouverture du lieu d’accueil. Nous n’avons jamais hébergé personne à l’accueil de jour, ce sont des exilés vulnérables qui viennent la journée se reposer, boire un thé, se renseigner… », a réagi Vincent De Coninck, chargé de mission au Secours Catholique, qui dénonce « une chasse » aux exilés.