Calais: Les conteneurs de la «Jungle» vont être bientôt démontés
SOCIÉTÉ•Ce centre d’accueil provisoire a accueilli jusqu’à 1.500 personnes…M.L. avec AFP
Les conteneurs du Centre d’accueil provisoire (CAP), derniers vestiges de l’ancienne « Jungle » de Calais, vont être démontés à partir de lundi. Cette annonce concrétise le refus du gouvernement de rouvrir des structures d’accueil pour migrants dans le Calaisis.
« Leur utilisation future par (l’association) La Vie Active, qui en est propriétaire, ne se fera que dans un cadre social ou humanitaire et en dehors du Calaisis », a indiqué, vendredi, la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué. Les travaux de démontage devraient durer quatre semaines.
Inoccupés depuis trois mois
Ces conteneurs chauffés constituaient l’une des réponses humanitaires apportées par le gouvernement pour mettre à l’abri jusqu’à 1.500 personnes. Depuis le démantèlement en novembre de la « Jungle », dans laquelle vivait entre 6.000 et 8.000 réfugiés selon les sources, ils étaient vides. Le site était néanmoins gardé par une société de sécurité.
Lors d’une table ronde organisée, fin janvier, entre les ministres de l’Intérieur, du Logement et des associations, le gouvernement avait « confirmé la fermeture de tout dispositif sur la lande de Calais » afin « de ne pas en faire un point de fixation » et « éviter la reconstitution de campements d’infortune à Calais et ses environs ».
« Les nouvelles arrivées de réfugiés » sous estimées
« La police sur place fait tout pour qu’aucun camp ne se réinstalle, mais ils sont dans le déni et sous-estiment les nouvelles arrivées de réfugiés. Or, le projet du gouvernement est de prouver qu’il a réussi le démantèlement, sinon ce serait un aveu d’échec… », confie à l’AFP François Guennoc, de l’Auberge des migrants.
Le responsable associatif reste aussi sceptique sur les annonces du gouvernement de l’ouverture prochaine d’un centre d’accueil pour mineurs non accompagnés et d’un nouveau centre d’accueil et d’orientation (CAO) dans le Pas-de-Calais : « On craint que ce soit très loin de Calais et que les places ne soient pas suffisantes. »
La préfecture du Pas-de-Calais confirme que ces projets sont à l’étude, mais ne donne aucun calendrier précis ni de détails sur l’emplacement de ces structures.