La conjoncture n’est pas facile, mais les Hauts-de-France s’en sortent pas mal du tout. D’après le comité régional du tourisme (CRT), le nombre de visiteurs chinois dans la région, 16.700, a encore bondi de 10 % en 2016, après déjà trois années de hausse.

Le contexte défavorable lié au terrorisme, qui vaut à Paris une chute de 30 % de la fréquentation des ressortissants de l’Empire du Milieu, n’a donc pas vraiment affecté les Hauts de France.

Gros coup d’accélérateur depuis 4 ans

Il faut dire que le CRT met les bouchées doubles depuis quatre ans, en développant des partenariats ciblés avec certains voyagistes chinois pour proposer des circuits adaptés à leurs attentes.

Ainsi le comité a-t-il accueilli et assisté en août le tour-operator chinois Caissa, leader vers l’Europe, dans le tournage d’un clip de promotion de la région. Le voyagiste achemine aujourd’hui 25 groupes par mois dans les Hauts-de-France, dont un quart dort sur place.

Sur les conseils d’une spécialiste d’origine chinoise, recrutée par le CRT, les Hauts-de-France se positionnent désormais comme « le jardin royal de Paris ». La clientèle de la superpuissance asiatique est déjà devenue, en 2014, « la première clientèle étrangère du château de Chantilly » (Oise), note le CRT.

De son côté le président du conseil régional ne ménage pas ses efforts. Après un voyage en Chine en octobre, Xavier Bertrand a invité l’ambassadeur de Chine en France, Jun Zhai, à célébrer le nouvel an chinois au siège de région le 25 janvier. Il a pu plaider en direct en faveur du jumelage espéré avec une région chinoise.

Au total, le chiffre d’affaires généré par ce nouveau tourisme dans la région devrait atteindre le million d’euros en 2016. « C’est une satisfaction mais ce n’est pas une consécration., indique Frédéric Leturque, le vice-président en charge du Tourisme à la région Hauts-de-France, qui rappelle que la Chine compte « 200 millions de touristes souhaitant découvrir le monde ». La marge de progression est certaine.