JUSTICEExplosions de bouteilles de gaz à Lille, il n’y aura pas de procès

VIDEO Lille: Explosions de bouteilles de gaz, il n'y aura pas de procès

JUSTICEC’est un non-lieu qui conclut l’instruction judiciaire concernant l’incendie d’une rue, à Lille-Lomme, provoquée par l’explosion de bouteilles de gaz…
Gilles Durand

G.D.

En décembre 2013, les explosions de bouteilles de gaz et l’incendie qui s’en était suivi avaient été spectaculaires. L’instruction judiciaire de ce drame de la rue Gallieni, à Lille-Lomme, vient de se conclure par un non-lieu, rapporte La Voix du Nord. Explications.

Une vengeance personnelle ?

Le samedi 28 décembre 2013, tôt dans la matinée, de violentes déflagrations réveillent les habitants d’un quartier de Lomme, près d’Euratechnologies. A l’origine de cette détonation, 23 bouteilles de gaz entreposées dans une camionnette sur le trottoir. Le véhicule appartient à un commerçant qui a l’habitude de récupérer palettes de bois et bouteilles de gaz pour les revendre et arrondir ainsi ses fins de mois.

a

Selon l’enquête, une mise à feu volontaire de la camionnette est à l’origine des explosions et de l’incendie qui a ravagé la façade de plusieurs maisons. Il pourrait s’agir d’une vengeance personnelle contre ce commerçant d’après, notamment, un SMS de menace retrouvé dans le téléphone portable. Heureusement, un seul blessé est à déplorer.

Information judiciaire pour « mise en danger d’autrui »

Le commerçant sera immédiatement placé en garde à vue. Une information judiciaire sera ouverte pour « mise en danger d’autrui » et « dégradation du bien d’autrui par moyen dangereux ». L’instruction vient donc d’être refermée avec un non-lieu. « L’enquête n’a pas permis d’identifier l’auteur de la mise à feu » et cette mise à feu « n’est vraisemblablement pas le fait » du propriétaire de la camionnette.

Par ailleurs, « les dispositions réglementaires en matière de transport de gaz ne s’appliquaient pas », car la masse de gaz stockée dans la camionnette était inférieure au poids prévu par un arrêté gouvernemental relatif au transport de matière dangereuse.

Pas de procès

« Les bouteilles de gaz n’étant pas susceptibles de s’enflammer spontanément, on ne peut considérer que le simple stockage des bouteilles dans une camionnette exposait les personnes directement à un risque de mort », souligne la juge d’instruction dans son ordonnance de non-lieu.

A moins d’un appel de cette décision et ou de nouveaux éléments, il n’y aura donc pas de procès pour cette affaire qui avait traumatisé tout un quartier.