Le froid rend visiblement moins prudent. Dans la foulée de la chute des températures, les cas d’intoxication au monoxyde de carbone se multiplient dans les Hauts-de-France cette semaine.

En cause : un mauvais réglage des installations de chauffage, mais aussi le calfeutrage de certaines aérations, qui favorise l’accumulation du gaz mortel dans les logements.

La Voix du Nord rapporte ainsi que quinze nouveaux cas d’intoxication ont été relevés mardi dans les cabanons du camp de migrants de la Linière, à Grande-Synthe. La veille, quatre personnes avaient déjà été secourues dans ce camp.

Intoxications en métropole lilloise

Le monoxyde de carbone, inodore et incolore, est produit en cas de combustion incomplète du gaz ou du pétrole de chauffage. La molécule de CO prend la place de l’oxygène dans les globules rouges du sang, provoquant de sérieux maux de tête, des nausées, et pouvant aboutir à la mort.

Les cabanons du camp de la linière ne sont pas les seuls touchés : lundi, à Bondues, dans la métropole lilloise, une femme de 81 ans avait dû être transportée au centre hospitalier de Tourcoing, en fin d’après-midi, suite au dysfonctionnement d’un appareil de chauffage. Le même jour, quatre personnes d’une même famille de Roubaix ont également dû être hospitalisées, pour les mêmes raisons.

Les sapeurs-pompiers rappellent que le monoxyde de carbone constitue la première source de mortalité par intoxication en France (plus de 1.500 cas au dernier trimestre 2016, dont 8 morts). Pour s’en prémunir, l’entretien régulier des installations de chauffage est essentiel (une fois par an, c’est la loi), tout comme le maintien d’une aération dans la pièce.