Homme politique, représentant de commerce, ou un peu des deux. Après avoir improvisé un stand-up (performance debout) à Bordeaux le 13 janvier, Arnaud Montebourg s’est attaqué aux rues commerciales de Lille ce lundi.

Le candidat de la primaire présidentielle du PS et de ses alliés connaît les bons coins : la rue Sainte-Catherine à Bordeaux, et la rue de Béthune au coin de laquelle il s’est installé à Lille, sont, paraît-il, les deux rues commerciales les plus fréquentées de France, hors Paris.

« Il faudrait pouvoir lui parler… »

Sur un carrefour d’habitude prisé des démarcheurs d’associations ou d’ONG, l’ancien ministre de l’Economie (et éphémère dirigeant de l’enseigne Habitat) a vite abordé l’un de ses thèmes de campagnes, la préservation de l’emploi. Arnaud Montebourg a notamment mis en avant sa volonté contrariée de nationaliser le site ArcelorMittal de Florange…

Sa harangue a attiré une centaine de badauds (au plus fort de l’assistance), parmi lesquels on croisait même certains membres du cabinet de Martine Aubry, la maire (PS) de Lille.

Un « ouvrier » passé là « par hasard » confie : « Je suis content qu’il [Arnaud Montebourg] soit là, et de pouvoir l’écouter […]. Mais il faudrait pouvoir lui parler, pouvoir prendre le temps. »

La voix du candidat, portée haut et clair par une sono imposante, rendait en effet les échanges impossibles au-delà du premier rang. Un partisan de Benoît Hamon en a d’ailleurs profité pour interpeller le candidat sur la question des réfugiés. Il flottait comme un petit parfum de primaire en plein air.