La situation est « stabilisée » autour de l’épave du Fluvius Tamar. Le cargo, qui gît par 40 mètres de fond à 70km du littoral dunkerquois, a sombré vers 1h du matin le 14 janvier, moins de deux jours après son départ d’Eemshaven aux Pays-Bas.

Le Fluvius Tamar, qui mesure 90 mètres de long, transportait une cargaison de 3.800 tonnes d’oxyde de magnésium à destination de l’Espagne. La substance est considérée comme étant « sans danger pour l’environnement » par les autorités françaises.

Le navire était propulsé au « diesel marine léger »

Une traînée irisée, caractéristique des hydrocarbures, avait été repérée à la surface de la mer sur 1km samedi midi, en provenance probable des cuves du navire, remplies de 80.000 litres de diesel « marine ».

Heureusement, la nature plutôt légère de cet hydrocarbure (par rapport au fioul lourd utilisé par les gros cargos) favorise sa dispersion, surtout lorsque les conditions de mer sont agitées, comme c’est le cas en ce moment. Le 15 janvier, au lendemain du naufrage, plus aucune trace de pollution n’était observée dans la zone, indiquent les autorités françaises.

Par conséquent, les autorités britanniques, qui surveillent la zone avec deux navires, considèrent que « tout danger de pollution est à ce stade écarté, notamment vis-à-vis des côtes françaises ».

Le sinistre a eu lieu dans la zone d’intervention britannique, à environ 60 km des côtes anglaises. Néanmoins, Ségolène Royal, la ministre de la Mer, indique qu’elle se tient « en permanence informée de l’évolution de cet événement ».

Un naufrage de cause encore inconnue

La préfecture maritime Manche-Mer du Nord précise à 20 Minutes que des discussions ont été entamées avec Amasus Shipping, l’armateur hollandais du Fluvius Tamar, afin d’organiser l’enlèvement de l’épave. Elle ne peut être laissée sur place, dans le chenal d’accès au détroit du Pas de Calais. L’organisation du renflouement pourrait prendre plusieurs mois, le temps de déterminer les responsabilités.

On ne sait toujours pas ce qui a pu causer le naufrage du cargo. Construit en 2009 en Inde, le Fluvius Tamar avait fait l’objet d’une inspection le 27 juillet 2016 et n’était pas « défavorablement connu des services de contrôle », précisaient les autorités françaises, le jour du naufrage