SOCIETEDes visiteurs étaient fichés au poste de sécurité de la mairie de Lille

Lille: Certains administrés étaient fichés au poste de sécurité de l'hôtel de ville

SOCIETEPour aider à reconnaître les visiteurs indésirables à la mairie, les agents du service sécurité ont bénéficié d’un fichier avec noms et photos dont personne ne revendique la paternité…
Laa mairie de Lille.
Laa mairie de Lille. - M.Libert/20 Minutes
Gilles Durand

Gilles Durand

Les visiteurs indésirables étaient fichés à la mairie de Lille. L’accusation est portée par le syndicat CGT qui, dès le mois de mai 2016, a alerté l’administration. « Nous avons été informés, il a environ un an, de l’existence d’un fichier qui répertoriait les personnes qui n’étaient pas les bienvenues à l’hôtel de ville », explique Joao Gama, délégué CGT à la ville de Lille, confirmant une information deLa Voix du Nord.

Des captures d’écran

Photos à l’appui, cette liste noire, sous forme de captures d’écran, était à disposition des agents du service de sécurité de la mairie qui pouvaient même profiter des surnoms donnés aux personnes fichées, tels professeur Tournesol ou la Folle.

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Combien ont ainsi été répertoriées ? « On ne sait pas. Ce qu’on sait, c’est que cette pratique a provoqué un malaise chez certains employés et qu’elle est illégale », précise Joao Gama qui envisage de saisir la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) au nom de la CGT.

Des sanctions ?

Contactée, la ville de Lille n’a pas donné suite. Interrogé par le quotidien régional, le directeur général des services (DGS) de Lille, Michel Vayssié, confirme l’existence de ces captures d’écran, mais parle de pratiques entre agents.

« Jamais, l’administration n’a organisé une telle politique. Dès que les syndicats nous ont alertés en mai, nous avons mis un terme à ces pratiques et rappelé le cadre légal », assure-t-il. Sans sanction à la clé ?

A l’initiative des agents ?

« J’ai du mal à croire que ce fichier ait été créé à l’initiative des agents. Ils n’ont pas besoin de fichier pour reconnaître quelqu’un qui a l’habitude d’être agressif. Les agents les reconnaissent », note Joao Gama.

Qui donc a bien pu décider de mettre en place cette aide à la reconnaissance faciale ? « Malgré une relance en novembre, nos questions n’ont jamais trouvé réponses, déplore un syndicaliste dans le quotidien régional. Ces fichiers se limitent-ils à une simple capture d’écran ? »