La métropole européenne de Lille (MEL) . L’institution, qui rassemble plus de 80 communes et un million d’habitants, associe directement ces derniers à la préparation de son nouveau plan local d’urbanisme (PLU).

Ce projet de « PLU 2 », qui définit les orientations de la métropole en matière de construction et d’utilisation des sols,.

Toutes les propositions sont bienvenues

D’ordinaire, ce type de plan est préparé par les services de la métropole, après une phase de concertation locale. Mais le citoyen en prend surtout connaissance quand les projets sortent de terre. Avec parfois une levée de boucliers tardive. « Mais quand les habitants contestent un projet, explique Thomas Werquin, du groupe citoyen [think tank] , c’est souvent parce qu’ils ont le sentiment de n’avoir pas été informés, ou que le projet était déjà ficelé d’avance ».

Mais avec « », tout le monde peut facilement consulter les projets en cours, et émettre ses idées directement sur une carte en ligne. Cadre de vie, environnement, déplacements, vie économique… Toutes les suggestions sont bonnes à prendre. Une trentaine de thèmes sont proposés à l’internaute, qui n’a qu’à en glisser un sur la carte pour formuler sa proposition. La même interface a déjà été , au printemps.

Laurent, un citoyen engagé dans plusieurs projets à Lille-Fives, apprécie l’effort de la MEL : « Si ça peut susciter une meilleure participation, c’est très bien. Sur certains projets, les techniciens de la métropole nous disaient qu’ils renonçaient à lancer une consultation [classique] car ils savaient qu’il n’y aurait pas de réponse. Là au moins, il y en aura. »

Il reste à savoir comment exploiter les informations

Les idées les plus appréciées par les métropolitains (on peut aimer ou rejeter chaque idée) apparaissent en plus gros, ce qui contribue (pour l’instant) à la lisibilité de l’ensemble. Les propositions les plus en vogue, en date du 9 novembre, étaient la création d’un parc urbain sur la friche Saint-Sauveur et le lancement d’une agriculture urbaine sur le .

Il reste à savoir ce qu’en fera la métropole. Contactée, la MEL n’a pas encore précisé comment (ni quand) elle exploiterait les informations récoltées. Mais pour Thomas Werquin, la démarche est déjà « hyper positive ». « Même si cela débouche sur des déceptions, il y aura eu un échange, un partage d’informations. »

D’autres canaux de concertation, plus classiques, sont également prévus, dont 9 réunions publiques (la première se tient ce mercredi à 19h au siège de la MEL), et 4 ateliers débats. Toutes les infos sont sur le site dédié .