TEMOIGNAGECalais: Ahmadi rentre en Afghanistan après «une des pires années de sa vie»

«Jungle de Calais»: Ahmadi rentre en Afghanistan après «une des pires années de sa vie»

TEMOIGNAGEAhmadi est un jeune Afghan qui s’apprête à rentrer dans son pays plutôt que de rester en France après l’évacuation de la «Jungle» de Calais…
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Ahmadi a empaqueté quelques affaires personnelles, ce 25 octobre. Ce jeune Afghan se met en route lui aussi, alors que l’évacuation du campement de migrants de Calais (la « jungle ») bat son plein. Mais lui ne veut pas partir en , comme l’ont déjà fait plus de 3.000 habitants du camp depuis le début du démantèlement, le 24 octobre. C’est décidé, il rentre « au pays » après un an à Calais.

« J’ai passé ici l’une des pires années de ma vie, explique Ahmadi. Ce n’est pas à cause des Français. Nous avons été , par des gens souriants, il n’y a pas eu de problème avec les Français. Mais je pars parce que je ne réussis pas à passer en Angleterre ».

Aide au retour de 500 euros

Le Royaume-Uni, Ahmadi y a déjà passé trois ans, avant de revenir s’occuper de sa famille en Afghanistan. C’est la même raison qui le fait rentrer cette année encore. « Je dois m’occuper de mes petits frères. J’ai eu des nouvelles, il y a des difficultés en ce moment autour de mon village [il ne veut pas dire lequel], je dois rentrer ».

Il partira avec le bus affrété à 15h par l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). Ahmadi sait qu’il peut prétendre à l’aide au de 500 euros, accordée par l’OFII. Il va la demander, mais « ce n’est pas pour l’argent que je pars. Ces quelques centaines d’euros ne changeront pas ma vie ».