CONSOMMATIONL'approvisionnement local peut-il sauver l'agriculture nordiste ?

Hauts-de-France: L'approvisionnement local peut-il sauver l'agriculture?

CONSOMMATIONLa région compte multiplier les produits locaux dans ses cantines de lycée…
Gilles Durand

Gilles Durand

Une nouvelle manière d’aider l’agriculture régionale. Lors d’une délibération, le 13 octobre, a décidé de donner un coup de pouce à l’approvisionnement local pour la . Objectif : intégrer 70 % de produits locaux d’ici à 2021. Les produits ciblés en priorité seront la viande, les produits laitiers et ceux dérivés de l’œuf

La préoccupation n’est pas nouvelle. La précédente majorité du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais avait, entre 2007 et 2013, inscrit la région dans le dispositif , une des mesures du fonds européen pour développer l’approvisionnement local. Par ailleurs, le pilote une expérimentation auprès des restaurants avec un collectif d’une quinzaine d’agriculteurs pour favoriser les achats locaux. Actuellement, une quarantaine d’établissements commande régulièrement sur un site dédié à l’approvisionnement local de la Chambre d’agriculture.

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Qu’est ce qui bloque ? « Il faut mettre en place une logistique adaptée en mutualisant les transports, souligne le comité de promotion de la Chambre d’agriculture régionale. Sinon, en termes de volume, c’est tout à fait possible d’atteindre cet objectif dans une région qui est exportatrice ». Reste à changer les habitudes. La restauration collective n’est pas un gros débouché : entre 10 et 15 % contre 80 % pour la grande distribution. « Les agriculteurs vont devoir se regrouper et apprendre à répondre aux marchés publics », glisse le comité de promotion.

Et la bio ? L’objectif est d’introduire au minimum 10 % de produits bio locaux dans les restaurants des lycées. Les années précédentes, l’objectif était fixé à 20 % pour obtenir 10 % de subvention. Cinquante lycées du Nord-Pas-de-Calais sont d’ores et déjà engagés dans ce processus. Dans ce domaine, certains territoires, comme la métropole lilloise, le Douaisis, le Béthunois ou le Bruaysis, sont en avance. « Vingt lycées supplémentaires à l’échelle de la nouvelle région doivent emboîter le pas dès 2017 », souligne , structure de promotion de la filière bio.