Calais: La préfecture défend le «réalisme» de l'exercice attentat
SÉCURITÉ•La préfecture du Pas-de-Calais a livré son analyse de l'exercice «alerte attentat» de Calais, interrompu par une intervention de CRS...Olivier Aballain
Un bon exercice d’alerte attentat ne va pas sans un certain effet de surprise. Voilà l’analyse, par la préfecture du Pas-de-Calais, de qui s’est produit le 30 septembre au port de Calais.
On avait appris mardi comment une patrouille de CRS avait déclenché une intervention après avoir été . Ce dernier avait signalé la présence d’une femme armée au terminal des ferries, sans savoir qu’elle participait à un exercice de type « alerte attentat ». Problème : Les CRS, non plus, n’avaient pas été mis au courant, d’où leur intervention non prévue au programme.
Heureusement, les forces de l’ordre ont rapidement pris la mesure de la situation, et compris le rôle de cobaye de la pseudo-suspecte.
Une question de timing
Avec du recul, la préfecture du Pas-de-Calais assume les conditions d’organisation de l’exercice, et l’effet de surprise qui va avec. « Pour garantir le réalisme des exercices, toute communication préalable […] se veut minime », expliquent les services de l’État.
Dans le journal , un membre du comité hygiène et sécurité du port s’était étonné du « manque de communication » entre les services concernés. « On a frôlé la catastrophe », a assuré le délégué.
Pour la Préfecture, c’est une simple question de timing : « Entre la fin du briefing […] et le début de l’exercice [soit à peine quelques minutes], l’information du déroulement d’un exercice, qui devait être communiquée, n’a pas eu le temps de parvenir à l’ensemble des effectifs CRS présents sur le port de Calais ».
Les autorités préfectorales saluent, pour le coup, la rapidité et le « professionnalisme » des CRS qui sont intervenus sur place « conformément à leur mission ». Néanmoins, elles promettent qu'« un retour d’expérience » sera effectué sur le sujet, « dans un souci permanent d’amélioration ».