Lille: Le débat sur le plan de circulation se déplace en périphérie
AUTOMOBILE•Certains maires des communes limitrophes de Lille n'ont pas beaucoup apprécié le nouveau plan de circulation de la ville centre...Olivier Aballain
Ce sont un peu les oubliées du nouveau plan de circulation lillois. Qui ? Les communes limitrophes de la ville-centre de la métropole.
Moins d’un mois après la rentrée, le bilan du nouveau plan de déplacement . Certains maires voisins, eux, ont déjà une idée bien arrêtée sur la question.
Soutien à la pétition contre le plan
« Ce plan a été fait sans récolter aucun avis des communes autour de Lille, critique Sébastien Leprêtre (LR), à La Madeleine. Même une simple information, on ne l’a pas eue ». L’élu indique que, pourtant, le changement des circulations dans Lille a ajouté 400 mètres de bouchons sur l’avenue de la République, les jours noirs. Son collègue et voisin immédiat, à Marcq-en-Barœul, a même posté sur internet un message de soutien à la pétition qui .
De l’autre côté de la métropole (et de l’échiquier politique), le maire de Lomme, Roger Vicot (PS), concède avoir observé une circulation « plus encombrée » qu’avant sur l’avenue de Dunkerque, mais lui garde bon espoir. « Il faut attendre que les gens adaptent leurs habitudes, et ça a déjà commencé, on circule mieux dans le centre-ville ».
A Lille, le concepteur du plan, l’adjoint Jacques Richir, assure que sa mise en œuvre a bien été abordée entre élus de la métropole, depuis le mois de mars, dans les réunions de la commission « Voirie » (qu’il préside). La commission s’est réunie deux fois.
Un « rééquilibrage » nécessaire
Jacques Richir précise surtout que « Lille ne fait que respecter les priorités définies par le plan de déplacement urbain 2010-2020 de la métropole ». Son principe : partager l’espace entre les différents modes de transport. Le rééquilibrage, à Lille, a été effectivement salué par l’association Droit au Vélo. Mais ailleurs ?
« Le plan de circulation lillois ne fait que rendre certaines questions plus urgentes dans la métropole, avance Olivier Henno, maire (UDI) de Saint-André. On se rend compte, par exemple, que l’on n’a aucun projet de mode de déplacement lourd, type tramway, qui pourrait offrir une alternative à la voiture dans les secteurs non desservis par le métro. »
Le problème, c'est que ce type de projet fait rarement l'unanimité parmi les élus locaux. Un projet de tracé de tram-train a ainsi , en 2012, par... Sébastien Leprêtre. Il a été abandonné début 2015.
Il ne faut pas perdre espoir: Selon les données relevées sur toute la périphérie lilloise par le système « Siredo » depuis 2000 (21 points de mesures sur les grands axes), le trafic auto et poids-lourds a quand même baissé de 20 % en 16 ans. Mais depuis 2013, la baisse n'est plus que de 1%.