Il a la lourde tâche de succéder à . A tout juste 31 ans, Alexandre Bloch va prendre, jeudi, la baguette pour diriger l’Orchestre national de Lille (ONL). Environ 2.000 spectateurs sont attendus au Nouveau Siècle, la L, pour les concerts d’investiture Bienvenue maestro qui seront joués jeudi et vendredi soir, à Lille.

Des chaussettes orange fluo

« Quand l’orchestre avait dix ans, Alexandre n’était pas né, il pourrait être mon petit-fils ! Ca va me faire un drôle d’effet quand je lui passerai la baguette », explique Jean-Claude Casadesus, 80 ans, qui a incarné pendant plus de 40 ans l’ONL.

Pour être sélectionné, cet homme au visage sympathique, les cheveux bruns mi-longs et qui n’hésite pas à revêtir des chaussettes orange fluo, a mieux que les autres saisi la singularité de l’ONL qui a beaucoup œuvré pour faire sortir la musique classique .

Esprit « tout fou »

Son esprit un peu « tout fou » et éclectique doublé d’un solide pedigree, a convaincu le jury, composé de partenaires de l’institution (Etat, région, ville, métropole), ainsi que de François Bou, directeur de l’ONL et Jean-Claude Casadesus.

Né en 1985 à Angers, Alexandre Bloch a commencé ses études musicales de violoncelle, harmonie et direction d’orchestre aux conservatoires de Tours, Orléans, puis Lille. Le compositeur Thierry Escaich, qui a été son professeur, garde le souvenir d’un talent précoce : « Je sentais qu’il était un chef d’orchestre né ».

Dany Boon en concert ?

C’est en 2012 que la carrière d’Alexandre Bloch prend un tour vraiment nouveau : il remporte le concours international de direction Donatella Flick à Londres et accède au poste de chef d’orchestre assistant au London symphony orchestra. Peu à peu, sa notoriété s’étend, notamment dans les pays anglo-saxons, et il est invité pour diriger de nombreux orchestres symphoniques.

Cet esprit touche à tout passionné de cuisine, de voile et de peinture impressionniste au profil international va effectuer une « saison de transition » 2016-17 avec seulement quatre programmes à Lille.

Se retrouvant « pleinement » dans la politique de l’ONL de diversifier le public, il souhaite ensuite développer des « nouvelles formes », comme des concerts de dix minutes pour les moins de trois ans ou des concerts avec des têtes d’affiches comme susceptibles d’attirer « un nouveau public ».