On vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Lille, en ce temps, là n’avait pas de Grand Stade et jouait à Grimonprez-Jooris. Le maire de la ville s’appelait encore , régnait sur le top 50 et on s’envoyait des messages via Tam Tam ou Tatoo.

Bref, on vous parle de 1995, la dernière année où Lille était aussi mal embarqué après sept journées de Ligue 1. Cela faisait 21 ans que le club nordiste n’avait plus été dernier du championnat à ce stade de la saison. Même si les deux époques n’ont vraiment rien à voir.

« Il y a dix mondes d’écart entre le LOSC d’aujourd’hui et celui de 1995 »

« On jouait à Grimonprez-Jooris et on s’entraînait sur deux terrains d’entraînement situés sur la plaine juste à côté. On était loin du domaine de Luchin. Ce n’était pas led’aujourd’hui, nous, on se battait pour ne pas descendre. Jamais on ne m’a dit qu’on allait joueur le titre. Ce n’est pas un mais dix mondes d’écart qu’il y a entre ces deux époques », se rappelle , l’un des joueurs le plus utilisé cette saison-là avec 35 matchs joués sur 38.

Contrairement à aujourd’hui, ce n’était pas vraiment une surprise de voir Lille aussi mal classé en 1995. Bâtie pour jouer le maintien, l’équipe n’avait pas de grands noms dans son effectif. Les , Simba ou Sibierski étaient alors les stars du LOSC. « Mais le championnat était plus relevé que maintenant. Il y avait des Zidane, Dugarry, Rai ou encore Ginola qui jouaient en Ligue 1 », se souvient l’ancien milieu de terrain lillois.

Un changement d’entraîneur en début de saison

Du côté des Nordistes, le championnat démarre très mal avec cinq défaites en sept matchs… exactement comme cette saison. Très vite, est limogé et remplacé à son poste d’entraîneur par . Et la remontée au classement commence lentement à s’opérer.

« Il a écarté deux-trois joueurs avec qui ça ne se passait pas bien. Et entre joueurs, on multipliait les réunions pour se dire les choses. On n’avait pas beaucoup de talent mais on manquait aussi de réussite. Mais finalement, on a réussi à se sauver », poursuit Duncker pas du tout inquiet pour le LOSC actuel. « J’ai vu pas mal de leurs matchs depuis le début de saison et franchement ils ont beaucoup de malchance. Ils vont remonter au classement, c’est sûr », estime l’ex-Lillois.

Pour rassurer le Lille actuel, son devancier de 1995-1996 avait fini par se maintenir en terminant 17e. Pour les inquiéter, le club était finalement descendu en Ligue 2 la saison suivante. Bon, on va juste garder la première option alors…