Gravelines: Contamination d'une salariée en zone nucléaire
NUCLÉAIRE•C’est la deuxième fois en 2016 qu’un salarié d’une entreprise sous-traitante d'EDF subit une irradiation à la centrale nucléaire de Gravelines...Olivier Aballain
Elle a reçu en une fois, sur le pied, un peu plus du quart de la limite réglementaire annuelle de radioactivité. Le 14 septembre, à la centrale nucléaire de Gravelines, une salariée d’un sous-traitant d’EDF a dû être prise en charge par les services médicaux de l’établissement, . Une « poussière active », responsable de son exposition, a été retirée.
Les faits se sont produits dans l’unité de production n°3, l’un des six réacteurs de la plus grande centrale d’Europe. La direction d’EDF a communiqué hier, cinq jours après l’incident, indiquant l’avoir classifié en niveau 1 sur l’échelle INES des événements nucléaires, qui va de 0 à 7.
Un salarié de sous-traitant avait aussi été irradié en mai
C’est le deuxième incident de ce niveau sur ce réacteur n°3 en moins de dix jours. Le 5 septembre, une anomalie de contrôle de la puissance avait été repérée lors de la phase de redémarrage du réacteur, après un arrêt pour rechargement du combustible.
D’après les , l’intervenante irradiée travaillait « dans les vestiaires du bâtiment des auxiliaires nucléaires ». C’est son passage au contrôle systématique, en sortie de zone nucléaire, qui a permis de repérer la contamination.
Les analyses pratiquées à la suite de sa prise en charge ont déterminé que la salariée avait subi une exposition « légèrement supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle pour la surface de la peau ». Pour un professionnel du nucléaire, cette limite est fixée à 500 pour 1 cm² de peau.
La salariée a pu reprendre son poste dans la journée, une fois les mesures de contamination effectuées, précise la direction de la centrale
Un incident similaire, impliquant l’irradiation du salarié d’un sous-traitant, avait déjà été déclaré à Gravelines, en mai, sur le réacteur n°5.