Nord: Condamnée pour avoir consulté des sites djihadistes
JUSTICE•La mère d’un enfant de six ans a envisagé de rejoindre un djihadiste dans la zone turco-syrienne après s’être radicalisée…Olivier Aballain
Elle consultait « de façon répétée des sites faisant l’apologie du terrorisme ». On a appris lundi qu’une femme radicalisée de 29 ans en comparution immédiate pour ces faits, vendredi, par le tribunal correctionnel de Valenciennes, à quatre mois de prison avec sursis.
Selon l’AFP, la jeune femme réside à Haveluy, à l’ouest de Valenciennes, où une perquisition administrative avait été menée le 2 août. Cette perquisition a conduit à la découverte de « divers supports numériques contenant des photographies et documents relatifs à Daesh », d’après les précisions du parquet de Valenciennes.
Mère d’un enfant de six ans
« L’exploitation de ces supports mettait en évidence la consultation régulière de vidéos de propagande djihadiste, ainsi que de nombreuses photos de combattants sur zone, des images de », a poursuivi le parquet.
Les services du procureur de la République estiment que la jeune femme, mère d’un enfant de six ans et jusque-là inconnue de la justice, s’était « radicalisée » après sa conversion à l’islam, et avait « des velléités de départ en ».
Placée en garde à vue après son interpellation le 14 septembre, elle a déclaré aux policiers « être convertie à la religion musulmane depuis deux ans et demi et la pratiquer de manière modérée ». Mais elle a également expliqué être « une autodidacte de l’islam ayant découvert cette religion par le biais d’internet », consultant « régulièrement le site YouTube pour parfaire la bonne pratique des prières ».
Elle aurait « changé d’avis »
En revanche, « après avoir eu des velléités de départ en Syrie, notamment pour y rejoindre un djihadiste rencontré sur Facebook, elle affirmait avoir changé d’avis ».
La peine requise était de 14 mois d’emprisonnement, dont huit mois avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve.
Une interdiction de quitter le territoire national a également été prononcée, ainsi qu’une mise à l’épreuve pendant deux ans avec obligation de formation ou de travail, selon le parquet, qui confirme ainsi une information de La Voix du Nord.