Saint-Omer: Il fait annuler ses PV grâce à une faille dans l’arrêté municipal
JUSTICE•Un avocat de Saint-Omer a obtenu le droit de ne pas payer trois amendes de stationnement, en raison d’une faille juridique municipale…Olivier Aballain
Il faut être avocat pour oser s’engager dans un an de procédure pour trois amendes à dix-sept euros. Me François Richez a osé, et il a obtenu gain de cause. raconte comment ce membre du barreau de Saint-Omer, a fait reconnaître, le 9 septembre, l’illégalité des procès-verbaux qui lui avaient été dressés pour défaut de paiement du stationnement en ville.
C’est en juin 2015 que l’homme de loi a trouvé la faille, en consultant les articles de loi cités sur son .
« Exception d’illégalité »
Le code général des collectivités territoriales (CGCT) prévoit en effet, , que le maire invoque les « nécessités de la circulation et de la protection de l’environnement » pour réglementer le stationnement. Problème : l’arrêté municipal pris par la municipalité, en juillet 2014, ne fait nulle mention de ces impérieuses « nécessités ».
aC’est ce que le juge de proximité (saisi pour les litiges de moins de 4.000 euros) a reconnu le 9 septembre, accordant une « exception d’illégalité » au prévenu. Comme quoi, il vaut toujours mieux lire les mentions en petits caractères, même sur un avis de PV. L’avocat reconnaît toutefois que « c’est idiot d’en arriver là pour une amende à 17 euros ».
Le jugement d’exception ne pourra même pas servir à d’autres justiciables, qui devront en passer par le même parcours s’ils veulent obtenir le même résultat. Surtout, la municipalité va s’empresser de prendre un nouvel arrêté plus conforme à l’article L2213-2 du code général des collectivités. Dura lex, sed lex (la loi est dure, mais c’est la loi).