Lille: La modulation des vitesses étendue à l'A1, l'A22 et l'A23
ROUTE•Faire varier les limites de vitesse en fonction du trafic doit permettre de réduire les embouteillages autour de Lille…Olivier Aballain
L’essai est transformé. La direction des routes (DIR Nord) que trois axes autoroutiers de la métropole lilloise allaient, à leur tour, bénéficier de la « modulation » de vitesse, expérimentée depuis six mois entre Meteren et Englos, sur l’autoroute A25 Dunkerque-Lille.
Selon la DIR Nord, la mise en place de panneaux électroniques, permettant de faire , a produit des résultats « plus qu’encourageants », sur le trafic du tronçon La Chapelle d’Armentières-Englos (8 km). L’expérimentation montre que le gain de temps quotidien avoisine, le matin, les deux minutes et trente secondes.
La DIR Nord a calculé que cela représentait tout de même 12 à 13 heures de gagnées pour un usager qui emprunterait cet axe toute l’année, avec 475 heures de « congestion » en moins.
Conséquence : Cette « modulation dynamique des vitesses », et la modulation des accès (véhicules retenus en amont de l’axe autoroutier, sur la bretelle) vont être largement étendues autour de Lille sur l’A25, l’A1 (Paris-Lille), l’A22 (Lille-Belgique) et l’A23 (Lille-Valenciennes).
Le périphérique sud visé en priorité
Ainsi sur l’A25, le dispositif sera étendu prioritairement jusqu’au périphérique sud de Lille, avec un déploiement en 2017.
Sur l’autoroute A22, ce sont les huit premiers kilomètres entre la frontière belge et Lille qui recevront une modulation de vitesse et d’accès (un feu régulant l’accès sera installé sur la bretelle 15, en provenance de Tourcoing).
L’autoroute A1 Paris-Lille, sera, elle, équipée dans les deux sens, en amont et en aval de l’échangeur A1/A22, un point stratégique pour éviter la congestion généralisée des axes desservant la métropole.
Même l’autoroute A23 Valenciennes-Lille aura droit à sa modulation, sur les 16 km qui séparent Orchies de la jonction A23/A27.
Pour la seule autoroute A25, le coût du déploiement (6,5 millions d’euros) est supporté par l’État. Pour les autres axes, il est assumé en partie par la métropole de Lille (MEL).
L’usager « au cœur du dispositif »
Mais ce n’est pas tout : De 2017 à 2020, la DIR va également déployer un réseau de panneaux d’information permettant aux usagers d’adapter leur itinéraire avant de s’engager sur un axe congestionné, et d’estimer leur temps de parcours. Coût : 15,5 millions d’euros.
« L’effort est justifié par le fait que les usagers sont au cœur du dispositif », précise la DIR. D’ailleurs, une plateforme de contribution sur les aménagements de l’A25 est déjà ouverte à tous .