Basket, rugby, hand... : Bon, elle arrive quand la deuxième équipe de haut niveau à Lille?
PRO B•Derrière le foot, les autres sports collectifs ont du mal à briller dans la métropole...François Launay
Derrière le, il ne reste que des miettes ou presque. Hormis à Villeneuve d’Ascq où les rugbywomen, , et les basketteuses, brillent au niveau national, les clubs de haut niveau se font rares, en particulier chez les hommes.
Impossible de trouver dans la métropole une alternative au sacro-saint football dans les sports collectifs majeurs. Le rugby ? Reparti à zéro ou presque depuis. Le volley ? Tourcoing végète pour l’instant en Ligue B. Le handball ? Le club de Villeneuve d’Ascq évolue au quatrième niveau national. Quant au basket, le va démarrer sa huitième saison d’affilée en Pro B.
Bref, dans la quatrième métropole la plus peuplée de France (1, 1 million d’habitants), aucune équipe masculine, hormis en foot, n’évolue au plus haut niveau. Pourquoi un tel désert ? Eléments d’explications à travers l’exemple du Lille Métropole Basket qui évolue en Pro B.
Des résultats qui stagnent
Si Lille joue en Pro B depuis sept ans, ses coups d’éclats sont très rares. Deux participations aux play-offs (2010 et 2016) et c’est tout. Difficile dans ces conditions de faire parler de soi médiatiquement et de donner un vrai coup d’éclairage sur le basket lillois.
« Il ne faut pas se voiler la face. On a surtout joué le maintien ces dernières années. L’an passé, on a fini neuvième. On veut faire mieux cette saison. On travaille pour se rapprocher de l’objectif de montée en Pro A. », lâche , le président lillois. La seule façon de vraiment faire décoller le club dans la métropole.
Des sponsors frileux
Même s’il est en hausse cette année, le budget du LMB (1,6 million d’euros) est l’un des plus petits de Pro B. Bizarre pour un club d’une grande métropole avec une grosse activité économique.
« Sauf que les entreprises sont un peu frileuses et ne voient pas tout l’intérêt qu’elles auraient à accompagner des projets sportifs sérieux. J’ai rencontré des chefs d’entreprise. Souvent, ils ne veulent pas afficher le nom de leur enseigne dans une salle de sport. Nous avons pourtant un tissu économique capable d’installer un club en Pro A », estime Servais Tomavo qui rappelle qu’en 2009, au moment d’investir dans un club français, Tony Parker s’était penché sur le dossier nordiste avant d’opter finalement pour le club de Villeurbanne.
La preuve que la capitale des Flandres a des atouts. Mais pas encore au point d attirer de gros entrepreneurs dans le basket. Reste que les choses ne sont pas figées. Cette saison, la moitié du budget du club lillois (800 000 euros) provient des 70 partenaires privés du LMB.
« C’est un début mais on peut faire beaucoup plus. Certains clubs de Pro B sont à 300 partenaires. Ici à Lille, le tissu économique est moins condensé et il y a d’autres centres d’intérêt, notamment au niveau culturel », rajoute le président lillois. Alors pour attirer les sponsors, le président du LMB ne se voile pas la face. « C’est à nous de donner l’impulsion au niveau des résultats. C’est comme ça qu’on convaincra des partenaires économiques »
Des infrastructures moyennes
Depuis dix ans, le LMB joue ses matchs au , située en plein centre de Lille. Inaugurée en 1977, la salle de 1.850 places, si elle a été plusieurs fois rénovée, reste vieillotte et très éloignées des standards du haut niveau. « La salle est clairement une limite dans un modèle économique de sport de haut niveau. Lille et plus largement la métropole lilloise méritent une vraie grande salle de sport », assure Servais Tomavo.
Pourtant, il y a quelques années, le projet d’une grande enceinte de 5.000 places à Lille-Sud était dans les tuyaux mais la crise économique est passée par là et le projet, estimé à 75 millions d’euros, a été remis aux calendes grecques. Sans grande salle, le club avait même été tenté il y a deux ans de s’unir avec le club d’Orchies, histoire de jouer dans la . Mais au dernier moment, les choses ont capoté et Lille doit encore se contenter du Palais des Sports pour essayer de devenir le deuxième club qui compte dans la métropole.