Nord: La situation du département est grave, mais plus désespérée
POLITIQUE•Le président du département, Jean-René Lecerf, a annoncé une amélioration de la situation financière du Nord…Mikaël Libert
«Que l’on se voit aujourd’hui prouve que le département existe toujours », a plaisanté Jean-René Lecerf, président du conseil départemental, lors de sa conférence de presse de rentrée qui avait lieu, vendredi. Les de l’année à venir sont, pour l’essentiel, le plan d’économies, le casse-tête du RSA et l’investissement.
Le plan d’économies
« La mais va en s’améliorant », a reconnu prudemment Jean-René Lecerf. En avril 2015, l’élu avait annoncé un plan d’économies de 100 millions d’euros : « le programme est tenu pour 2016 et je mise sur une stabilisation en 2017 et 2018 », a-t-il poursuivi. Pour ce faire, l’élu a tablé sur une « maîtrise de la masse salariale » et le passage de 33 à 35 heures de travail pour les agents départementaux. Onze millions ont par ailleurs été économisés en supprimant certaines courses de bus et le subventionnement de la gratuité des transports pour les collégiens.
Le très cher RSA
En 2016, le RSA va coûter 278 millions au département (sur 650) pour 115.107 foyers allocataires « socle ». Le Nord s’est donc lancé dans un contrôle rigoureux des allocataires. « qui avaient disparu », affirme le président. Cinq mille courriers ont été envoyés pour tâcher de les remobiliser dans la recherche d’emploi. L’effet est mitigé : 48 % se sont réinscrits à Pôle emploi et 41 % ont été sanctionnés faute de réponse. La lutte contre la fraude a été accentuée, représentant un nombre de dossiers en augmentation de 30 % entre 2014 et 2015.
Retour à l’investissement
La plupart des grands chantiers concerne la construction ou la réhabilitation de onze collèges. D’ici fin 2016, 2,5 millions d’euros seront consacrés à la seule sécurisation des établissements (clôtures et caméras). Les crédits d’entretien pour les collèges ont, par ailleurs, été doublés (40 millions).
En 2017, 31 millions d’euros seront répartis entre communes et les intercommunalités pour des projets relavant de la politique d’aménagement du territoire.
Le Nord confirme aussi sa participation au Canal Seine Nord à hauteur de 200 millions d’euros « et pas davantage ».