Une journée de blocage avec, au bout, des promesses. pendant toute la journée de lundi par des routiers, commerçants et des agriculteurs qui réclamaient le démantèlement de la « Jungle », le camp de migrants qui regroupe près de 9.000 personnes à Calais. Les manifestants ont levé leurs barrages en début de soirée, à l’issue d’une réunion avec la préfète du Pas-de-Calais qui leur a annoncé différentes mesures.

Malgré leur , Bernard Cazeneuve, vendredi, les manifestants avaient maintenu leur journée d’action prévue ce lundi. Ils exprimaient leur ras-le-bol face à la situation d’insécurité dans laquelle ils travaillent, due à la présence de nombreux migrants sur l’autoroute A16 et la rocade portuaire aux abords de Calais.

La colère des professionnels

Les routiers dénonçaient les sur la rocade portuaire pour ralentir le trafic et ainsi monter dans les camions. Les agriculteurs, eux, se plaignaient de dégradations dans leurs champs, causées par les passages des migrants. Pour finir, les commerçants évoquaient des pertes de chiffre d’affaires dues, selon eux, à la présence des migrants à Calais.

La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, a reçu des représentants de chaque branche, lundi après midi, en sous-préfecture de Calais. La représentante de l’Etat « a confirmé qu’un dispositif national de soutien et de solidarité à destination des entreprises en difficulté sera activé dans le bassin d’emplois du Calaisis ». Ce dispositif comprend, par exemple, des délais de paiement ou des allégements ou remises de cotisations ou de taxes.

Des hommes en attendant les pelleteuses

Le « démantèlement complet, en une seule fois » du camp de la « Jungle » a aussi été confirmé, sans toutefois préciser de date. En attendant, de nouveaux renforts policiers, plus de 200 hommes, ont été affectés à Calais pour « renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et la sécurité sur la rocade portuaire de Calais et l’Autoroute A16 », a affirmé la préfecture.

Les manifestants, notamment les syndicats de chauffeurs routiers, ont donc décidé de mettre un terme à leur action, même si « nous ne sommes pas pleinement satisfaits ». Ils ont néanmoins émis une réserve : « Si demain les engagements ne sont pas tenus (…), on reviendra et ce sera encore différent et plus dur », a réagi Sébastien Berrier, gérant d’une société de transport syndiqué à la FNTR, auprès de l’AFP.

Cette journée d’action a aussi été l’occasion de s’exprimer pour certains candidats à la primaire Les Républicains. Nicolas Sarkozy, a prôné la création, outre Manche, d’. Jean-François Copé, lui, a dit qu’il pouvait régler le problème des migrants à Calais en trois mois, s’il est élu président en 2017. En réaction à ces déclarations, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a évoqué la « démagogie » de l’opposition.