Cette déchetterie, ils sont nombreux à . Pourtant, au terme d’une enquête publique qui a eu lieu du 14 juin au 15 août, la commissaire enquêtrice a donné son aval au projet. Forts de qui a mobilisé 1.700 personnes, les opposants n’en démordent pas et se réunissent, cette semaine, pour envisager les suites juridiques. L’argumentaire en trois points

Pourquoi sur une zone humide ? Cette déchetterie doit être construite entre Villeneuve d’Ascq et Forest-sur-Marque, à la lisière du lac du Héron, un des poumons verts de la métropole. Dans l’argumentaire, la commissaire enquêtrice reconnaît que « le coût du projet sera plus important car il se situe en zone humide ». « En compensation, il y aura création d’une nouvelle zone humide sur la commune de Chéreng », poursuit-elle. N’y a-t-il pas d’autres endroits qu’une zone sensible pour implanter cette déchetterie ? Contactée, Lille Métropole, maître d’œuvre du projet, n’a pas donné suite.

Des sites alternatifs ? La déchetterie n’est desservie par aucun grand axe routier, faisant craindre une forte augmentation de la circulation pour les riverains. Un projet sur le quartier de la Haute-Borne, plus accessible, . Un rond-point avait même été construit exprès, il y a quelques années. Abandonné. Le maire de Tressin propose aussi d’installer cette déchetterie sur sa commune, mais il faudrait construire une nouvelle route pour faciliter l’accès.

Une enquête vraiment publique ? La conclusion de l’enquête publique développe une curieuse conception de la démocratie. « Même si la majorité des observations est défavorable au projet à cet emplacement, je pense que c’est un bon choix », conclut la commissaire enquêtrice. Avec un argument étonnant : « La création d’une déchetterie est indispensable et peu importe son lieu d’implantation, cela causera toujours des craintes pour les habitants environnants ». « A quoi ça sert de demander l’avis aux gens si c’est pour ne pas en tenir compte », s’interroge Jean-Christophe Guérin, animateur d’un collectif contre ce projet.