ENVIRONNEMENTCinq forêts nordistes fermées aux promeneurs à cause d'un parasite

Hauts-de-France: Malades, cinq forêts seront fermées aux promeneurs

ENVIRONNEMENTUn champignon parasite du frêne, «Chalara Fraxinea», oblige l'ONF à fermer cinq forêts des Hauts-de-France jusqu'à l'été 2017...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

D’habitude, la récolte de champignons fait partie des plaisirs de l’automne. Cette année c’est tout l’inverse : , Chalara Fraxinea, provoque . Chalara est inoffensif pour les autres espèces, dont l’homme, mais il provoque le dépérissement du frêne.

La décision, prise par l’office national des forêts, a été annoncée lundi par le ministère de l’Agriculture. Elle s’appliquera au 15 septembre, et concerne les forêts domaniales (qui appartiennent au domaine public) de Boulogne, Desvres, Hardelot et Vimy, dans le Pas-de-Calais, et de Nieppe dans le nord. L’accès y sera interdit jusqu’à l’été 2017, selon la Voix du Nord : Le temps, annonce l’ONF, de « sécuriser les itinéraires de randonnée ».

Repérer les arbres résistants

La chalarose du frêne, signalée une première fois en Pologne en 1992, est apparue dans les forêts françaises par la Haute-Saône (Bourgogne-Franche-Comté) en 2008. Le parasite s’est épanoui dans certains massifs du nord de la France, où l’implantation du frêne est importante et très ancienne. Ainsi dans la forêt de Nieppe, un arbre sur cinq est un frêne.

Le parasite s’étend d’année en année, à partir des spores émises depuis le tapis de feuilles mortes infectées, restées au sol pendant l’hiver. Le champignon provoque le dépérissement (nécrose) des jeunes rameaux en entravant la circulation de la sève. La mort de l’arbre n’est pas systématique, mais les branches peuvent être fragilisées.

Le site du ministère de l’Agriculture précise qu’il n’existe « aucun remède efficace » à ce jour pour traiter la chalarose. Néanmoins un plan d’action a été mis en place, qui prévoit notamment de tester des modes de gestion de la forêt pouvant entraver la progression du parasite, et de guetter l’apparition d’individus résistants au champignon (surveillance « génétique »).