POLEMIQUEEstrosi «n'accepte pas les leçons de morale» d'Aubry

Attentats: Christian Estrosi «n’accepte pas les leçons de morale» de Martine Aubry

POLEMIQUEAlors que les camions continuent de circuler illégalement à Nice, Christian Estrosi prend le temps de répondre à une pique lancée par Martine Aubry…
Christian Estrosi lors d'un conseil municipal à Nice le 25 avril 2016.
Christian Estrosi lors d'un conseil municipal à Nice le 25 avril 2016.  - BEBERT BRUNO/SIPA
Gilles Durand

G.D.

Nouvelle polémique autour des menaces d’attentats. Dans une lettre envoyée à la maire (PS) de Lille Martine Aubry et datée du 8 août, le président (LR) de la métropole Nice Côte d’Azur et 1er adjoint à la mairie de Nice, Christian Estrosi s’insurge contre des propos prononcés à son encontre, rapporte BFMTV qui a eu accès au courrier. Le concours de décence politique continue.

« Moi, je ne suis pas M. Estrosi »

Lorsqu’elle a annoncé l’annulation de la braderie de Lille, Martine Aubry avait mis en avant la responsabilité de cette décision pour des raisons de sécurité. Elle avait critiqué, au passage, l’attitude de Christian Estrosi. Ce dernier avait, en effet, rejeté sur les services de l’Etat la responsabilité de l’attentat du 14 juillet à Nice.

« Moi, je ne suis pas M. Estrosi. Je prends mes responsabilités en suspendant. Jamais je ne reporte la responsabilité sur l’Etat. C’est ma responsabilité morale de dire que je ne peux pas prendre un risque pour les bradeux et les touristes », avait-elle glissé.

« Vos propos polémiques et déplacés »

« Je ne peux que regretter vos propos polémiques et déplacés, rétorque l’élu. Je n’accepte pas vos leçons de morale. » Il rappelle que Martine Aubry, dans un courrier du 15 juillet, lui avait exprimé ainsi qu’aux Niçois « son émotion et son effroi suite aux actes terroristes commis à Nice sur la promenade des Anglais ».

Christian Estrosi souligne, par ailleurs, « une décision prise en réalité par le préfet de région » concernant la braderie de Lille. Et l’adjoint au maire de Nice de poursuivre : « Je veux d’ailleurs vous poser une question simple : auriez-vous pris la même décision si aucun attentat n’était survenu dans ma Ville le 14 juillet ? »

« Pour ma part, je n’accepte pas vos leçons de morale et je n’aspire qu’à voir la Ville de Nice se redresser et se reconstruire », conclut-il. A ce sujet, les poids lourds continuent de circuler illégalement sur la promenade des Anglais.