A l’heure où la France entière vit au rythme du football, l’ouverture des soldes d’été est passée quasiment inaperçue ce mercredi. Le centre commercial Euralille a décidé de miser sur la carte du « havre anti Euro », même s’il est impossible de s’en détacher complètement.

Un cumul d'événements à gérer

Cette année, la préparation des soldes d’été a été un peu particulière pour le centre Euralille. Le cumul alerte attentat, Vigipirate et Euro de football a rendu les choses plus compliquées. « Le dispositif habituel a été doublé depuis le début de l’Euro, explique Vincent Logerot, directeur du centre depuis avril. Un filtrage systématique est effectué avant même l’entrée sur le site ». En effet, en civil ou en uniformes, il y a des vigiles partout, sans pour autant que l’ambiance soit plombée.

« J’ai dû ouvrir mon sac à l’entrée et je l’ai fait sans rechigner », assure Adeline, une habituée des lieux qui ne rate jamais le premier jour des soldes. D’ailleurs, à l’entrée principale d’Euralille, une longue file attendait dans le calme de passer à l’inspection.

En progression

A la mi-journée de cette ouverture des soldes, le directeur d’Euralille affirme : « Nous sommes même en progression par rapport à l’année dernière ». Il cite un sondage commandé par Unibail-Rodamco, propriétaire du centre, assurant que 71 % des Français comptent bien faire les soldes.

Pour attirer du monde dans ses boutiques, le centre Euralille a choisi la technique du contre-pied par rapport à la folie Euro de foot. « Nous voulons que la visite chez nous soit comme une parenthèse sur ce qui se passe à l’extérieur », assume Vincent Logerot. Et, alors que l’endroit se situe à quelques mètres seulement de la Fan zone, le football disparaît une fois les portes d’Euralille franchies. « Les supporters viennent quand même dans le centre, mais c’est essentiellement pour la restauration et parfois faire du shopping en famille », poursuit le directeur.