Lille : Contre la solitude du free-lance, il existe le cohoming
INITIATIVE•Une nouvelle façon de travailler fait son apparition dans le Nord avec le « cohoming »…Mikaël Libert
L’ère des « co ». Une jeune entrepreneuse originaire d’Île de France, Laura Choisy, a débarqué dans la région, lundi, pour tenter de convertir les nordistes à une nouvelle façon de travailler : le « cohoming ». Adepte de son propre concept, elle en a d’ailleurs fait un « petit » business.
« Le AirBnb, mais version boulot »
On connaissait le covoiturage, la colocation, le coworking… Il faudra désormais compter avec le cohoming. « C’est un peu comme le AirBnb, mais version boulot », s’amuse Laura Choisy, fondatrice de Cohome. L’idée, c’est de partager son propre domicile pendant les heures de travail avec d’autres personnes pour travailler.
Le but premier, c’est de rompre la solitude dans laquelle peut se retrouver l’entrepreneur qui débute ou le free-lance qui travaille seul chez lui. « Tout le monde ne se retrouve pas dans les espaces de coworking qui existent, explique Laura. Ça peut-être pour une question de prix, pour une question d’ambiance ou simplement parce qu’il n’y en a pas à proximité ».
Déjà 150 adeptes dans le Nord
Le principe du cohoming veut mettre en avant la relation humaine, la rencontre, le partage. Et pour cela, quoi de mieux que de travailler dans un salon chaleureux plutôt que dans un simple bureau ? A ce jour, Cohome recense 150 personnes, dans le Nord, prêtes à accueillir chez elles des travailleurs désireux de tenter l’expérience. « La seule prérogative, pour l’instant, c’est de proposer un accès internet, du thé et du café à volonté », poursuit Laura. L’hôte demande en retour une contribution qui peut varier entre 4 et 10 euros par jour, la moyenne étant à 5 euros, et Cohome récupère 1 euro.
A 45 ans, Estelle, ancienne directrice commerciale, désormais consultante free-lance, a franchi le pas. « Je voulais le côté efficace du coworking tout en gardant une ambiance cocooning comme à la maison », glisse-t-elle. Elle a donc ouvert les portes de sa maison de Villeneuve d’Ascq au cohoming. « Les pièces du bas sont ouvertes, comme le salon, la cuisine », poursuit-elle. Le jardin et la terrasse aussi sont accessibles. Le plus difficile, ce sera de se mettre au boulot.