Cette fois, c’est la plus puissante centrale nucléaire de France et (deuxième en Europe), à Gravelines, qui devrait s’arrêter. La CGT, syndicat majoritaire sur ce site, qui compte six réacteurs, a voté ce mercredi l’arrêt de la production et le blocage pour le lendemain, 26 mai, dès 6h du matin, rapporte la Voix du Nord.

Le syndicat imite en cela la décision prise mardi 24 mai par les salariés de la centrale de Nogent-Sur-Seine (Aube), environ deux fois moins puissante.

La CGT, qui bataille toujours pour le retrait total du projet de loi Travail, entend ainsi probablement reprendre la main sur le conflit, alors que par ailleurs le dépôt de carburant de Douchy-les-Mines, près de Valenciennes, a été débloqué ce mercredi matin.

Dans le même temps, l’arrêt de la grève avait été décidé dans le quatrième et dernier dépôt de carburant nordiste encore bloqué, à Mardyck près de Dunkerque.

Gravelines assure 7 % de la production nationale

Quel sera l’effet de l’arrêt de Gravelines ? La centrale nordiste, située près de Dunkerque, assure à elle seule, en moyenne, environ 7 % de la production électrique française. Actuellement deux de ses six réacteurs de 910MW sont arrêtés pour maintenance.

Il reste donc à savoir dans quelles conditions les quatre autres cesseront leur activité, l’arrêt comme le redémarrage de ces équipements étant toujours progressif. « Nous sommes sur un site nucléaire, nous ne ferons donc pas n’importe quoi », assure, en tout cas, le responsable de la CGT du site de Gravelines, Claude Lavigne, à la Voix du Nord.