Les dirigeants lillois le reconnaissent aisément : c’est une saison qui fera date. A deux journées de la fin, le LOSC, sixième de Ligue 1, est en passe de se qualifier pour l’Europe. En soi, rien d’exceptionnel pour un club qui a le sixième budget de France et la sixième masse salariale.

« Lille se doit d’être au minimum dans les huit premiers »

« Le LOSC se doit d’être au minimum dans les huit premiers. Finir sixième c’est une bonne saison, quatrième ou cinquième c’est une très bonne saison », résume Jean-Michel Vandamme, le directeur général adjoint du club nordiste.

Autant dire que Lille qui n’est qu’à deux points de la quatrième place, est dans les clous pour réussir son exercice.

Une saison mouvementée

Sauf que la saison ne s’est pas passée exactement comme prévu. L’été dernier, Hervé Renard, fraîchement nommé, s’était vu astreindre l’objectif d’atteindre au minimum la huitième place.

« L’ambition en début de saison était de repartir sur un nouveau cycle. On voulait finir dans les huit premiers mais pas spécialement finir européen », poursuit Vandamme.

« On n’a jamais pensé à la Ligue 2 »

Mais la mayonnaise ne prend pas, les mauvais résultats s’enchaînent et en novembre, au moment où Antonneti reprend l’équipe le LOSC se retrouve même relégable après une défaite à Angers fin novembre.

« A ce moment-là, finir dans les huit relevait du pari fou. Honnêtement, on n’a jamais été rassuré mais on n’a jamais pensé à la Ligue 2. » assure le dirigeant.

Antonetti et le mercato hivernal ont relancé Lille

Et deux décisions vont totalement relancer le LOSC. D’abordl’arrivée de Frédéric Antonetti, entraîneur très expérimenté, qui remet le club sur les bons rails. Un choix fort car cétait la première fois depuis l’arrivée de Michel Seydoux aux commandes du club que le LOSC se séparait d’un entraîneur en cours de saison. Cette arrivée ajoutée au mercato hivernal réussi ont été décisifs dans la saison nordiste.

« On devait se renforcer sur le plan offensif. Avec Eder, Amalfitano et Lopes, on a rectifié le tir du mercato estival où on avait perdu un temps fou à s’attarder sur des dossiers offensifs qui ne se sont jamais faits. Après ce recrutement, il était hors de question pour Michel Seydoux qu’on reste dans le ventre mou ».

Lille fera mieux que prévu

Dès la fin janvier, le président lillois assigne d’ailleurs un nouvel objectif à ses troupes : vite redresser la barre et sauver la saison en terminant dans les dix premiers. Finalement, le LOSC, qui sera au pire septième, fera mieux que prévu.

« On a démarré à l’envers mais on se rend compte qu’on est un club sérieux capable de prendre des décisions quand ça va moins bien. C’était important de le faire », se félicite Jean-Michel Vandamme qui rêve désormais d’un final en apothéose dans cette saison très bizarre