Calme, mais revendicatif. Dimanche matin, la manifestation du premier mai s’est élancée comme chaque année depuis le quartier populaire de Wazemmes, à Lille. Sous le soleil, environ un millier de personnes ont fait bloc derrière la banderole de l’intersyndicale arborant l’indémodable slogan « pour le progrès social ».

Du poil de la bête

Si la tendance montre que les derniers défilés contre la loi travail voient la mobilisation fléchir, la manif du 1er mai, elle, a repris du poil de la bête. Contre moins de 700 personnes en 2015, à Lille, les manifestants étaient un millier ce dimanche.

Les « historiques » étaient bel et bien présents, la CGT en tête. Il y avait diverses associations féministes ou contre l’homophobie. Les sans-papiers, quelques pas derrière les défenseurs de la cause palestinienne. Se sont greffés au mouvement les détracteurs du projet de loi travail de la ministre Myriam El Khomri. Les intermittents du spectacle, en lutte pour la sauvegarde de leur régime d’assurance chômage, ont aussi permis de gonfler les effectifs.

Côté forces de l’ordre, le regain de vitalité de cette manifestation avait été anticipé. Si le chiffre exact de fonctionnaires mobilisés ne nous a pas été communiqué, il était flagrant de constater qu’il était plus élevé que les années précédentes. Outre les uniformes, une bonne dizaine de policiers de la BAC en civil suivaient de près les syndicalistes de la CNT.

Accompagné par un orchestre de cuivres, le défilé s’est terminé place Casquette, toujours à Wazemmes. Pile poil pour l’ouverture de la fête de la soupe et la fin du marché.