VIDEO. Centenaire de la bataille de la Somme: Les Australiens rendent hommage à leurs soldats tombés en 14-18
MEMOIRE•Environ 3.000 personnes ont célébré dans la Somme le centenaire de l'engagement des troupes autraliennes et néo-zélandaises sur le front occidental durant la Première Guerre mondiale...Gilles Durand
Le département de la Somme était ce lundi matin à l’heure australienne. Près de 3.000 visiteurs, venus pour la plupart de l’autre bout du monde, se sont donné rendez-vous à l’aube, aumémorial de la Première Guerre mondiale, situé entre Villers-Bretonneux et Le Fouilloy, près d’Amiens.
Environ 6.700 morts
Il s’agissait de célébrer, comme chaque année pour les Australiens et les Néo-Zélandais, l’engagement de leurs troupes, baptisées Anzac, dans la guerre 14-18. La cérémonie de ce lundi marquait aussi le centenaire de la bataille de la Somme qui fit environ 6.700 morts dans les rangs Anzac, en six semaines, en septembre et octobre 1916. Sans aucun succès militaire.
C’est en hommage à ces soldats sacrifiés qu’à 5h30, peu avant le lever du soleil, qu’a eu lieu, en présence du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, cette cérémonie militaire et religieuse, traditionnelle en Australie. « C’est important d’être là. La commémoration du souvenir des soldats est de plus en plus populaire en Australie », glisse Tessa, une jeune professeur qui a fait le voyage depuis Wagga Wagga, une ville près de Sydney.
Sur les traces de leur aïeul
Comme beaucoup, elle fait partie d’un groupe qui profite de l’événement pour visiter les champs de bataille du nord de la France. « Je n’ai personne de ma famille qui a combattu ici, mais c’est quand même un séjour très émouvant », explique-t-elle.
La cinquantaine, Sheridan est venue en France dans un tout autre contexte. Depuis quatre ans, elle prépare ce « tour du souvenir » sur les traces de son arrière-grand-père, un certain Jack Reedy, tué au combat à Fromelles, près de Lille. « Nous sommes 28 de la même famille à participer à ce voyage », raconte-t-elle. Tous viennent de Melbourne. Cent ans après la mort de Jack, ils étaient tous réunis au mémorial de Villers-Bretonneux, point d’orgue d’un circuit qui les a déjà conduits sur les vestiges de l’ancien front occidental.
« Nous sommes allés dans les champs pour essayer de retrouver des vestiges, mais avec la pluie, c’était très boueux et nous avons dû rebrousser chemin », avoue-t-elle. Son aïeul n’avait pas eu cette opportunité.