Seydoux: « La coupe de la Ligue ? Elle est formidable... quand on est en finale »
FOOTBALL•Le président du Losc n'a jamais dévié de sa ligne directrice, malgré le début de saison catastrophique: accrocher l'Europe, en terminant dans le Top 5 ou en remportant la coupe de la Ligue, samedi face au PSG...Propos recueillis par Gaëlle Laurent
Aujourd’hui, on parle d’objectif européen pour le Losc. Pourtant il y a encore quelques semaines, c’était difficilement envisageable…
Quand on croit à son projet, malgré un démarrage très compliqué, on a de l’ambition jusqu’au bout. Je n’ai jamais changé d’objectif. Je me souviens être monté sur mes grands chevaux parce que la date de concert prévue de Rihanna correspondait au troisième tour de qualification de la Ligue Europa. Donc déjà à cette époque, j’y croyais. Maintenant, ça ne veut pas dire qu’on va y arriver. Mais à l’heure actuelle, on est toujours en course.
Le changement d’entraîneur, fin novembre, et un mercato réussi sont-ils les deux éléments qui ont relancé le Losc ?
Comme je l’ai déjà dit, moi je prends les décisions quand il le faut. C’est mon rôle. Et je laisse les observateurs commenter.
« On ajuste l’effectif en fonction de ses ambitions »
Les arrivées du Portugais Eder, de Morgan Amalfitano, et dans une moindre mesure, de Rony Lopes, ont pourtant relancé l’équipe offensivement ?
Malgré la difficulté d’un mercato, qui n’est pas toujours lisible, il est toujours important d’arriver avec un projet ambitieux. En janvier 2015, je prends Sofiane Boufal, alors que ce n’est pas la priorité du staff. Or je le fais avec l’ambition de retrouver du spectacle. Les gens veulent voir de belles équipes et avec cette arrivée, on a plus ou moins été heureux. On ajuste l’effectif en fonction de ses ambitions. C’est ce qu’on a fait.
Lille est la meilleure équipe d’Europe à l’heure actuelle devant Leicester et le Bayern Munich : qu’est-ce que ça vous inspire ?
Vous savez, les statistiques, on les lit comme on veut… En début de saison, on disait tout autre chose. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, on est entré dans le money-time, et il faut être présent malgré le lourd handicap que l’on avait au départ. Mais je suis évidemment fier de la performance de mes joueurs.
« On va tenter d’aller jusqu’au bout »
La coupe de la Ligue est souvent critiquée par les présidents de clubs, vous en tête. Même quand on est en finale ?
Disons que l’on est plus tolérant quand on arrive au bout. C’est une compétition qui est compliquée à gérer mais elle est formidable… quand on est en finale. Le calendrier est embouteillé en hiver, c’est un problème récurrent et structurel. Mais maintenant qu’on y est, on va tenter d’aller jusqu’au bout.