État d'urgence: Des écoles nordistes annulent la fête de fin d'année
ATTENTATS•En plein état d’urgence, certaines écoles ne savent pas quelle attitude adopter pour les fêtes de fin d’année scolaire…Olivier Aballain
Fête ou pas fête de fin d’année ? Cruel dilemme pour les écoles primaires, confrontées aux consignes de vigilance particulières instaurées après les attentats de janvier puis novembre 2015. Dans le Nord, le député-maire de Roncq, Vincent Ledoux, exige des « éclaircissements » au rectorat.
« Ou l’État les autorise, ou il les interdit », proclame sur Facebook le nouveau député (LR), tout juste installé dans le siège laissé vacant par son collègue de Tourcoing, Gérald Darmanin.
Situations très diverses
Dans un post daté du 15 avril, l’élu publie le courrier envoyé au recteur de l’académie de Lille, où il se plaint notamment du « flou qui accompagne » l’organisation de la « traditionnelle fête d’école ».
a« Le gouvernement nous incite à vivre normalement tout en exerçant une vigilance accrue ». Il remarque ainsi que les « lycéens allemands de la ville jumelle [de Tourcoing] ont pu visiter la cathédrale Notre-Dame de Paris, quand leurs homologues français durent rester à la porte ! »
De fait, la Voix du Nord a dressé un tableau édifiant des disparités d’appréciation de la situation dans les établissements. A Bavay par exemple, les écoles publiques ont déjà décidé d’annuler les fêtes, au grand regret des parents d’élèves. Idem pour certaines écoles de Maubeuge, ou pour l’école Lamartine de Tourcoing, sans qu’aucune consigne particulière n’ait été transmise par le Rectorat.
Il attend des consignes claires
Vincent Ledoux redoute donc que les maires soient « naturellement » les cibles finales de « désagréables renvois en responsabilités » entre les services de l’État, directeurs d’école et parents d’élèves…
Dénonçant les « bricolages auquel nous assistons aujourd’hui », le député-maire demande une consigne claire. « L’état d’urgence peut être compris et entendu à partir de consignes précises et dès lors partagées par tous », prévient-il.