Depuis Lille, ils luttent contre la déforestation dans le monde
ENVIRONNEMENT•C’est à Lille que sont installés les bureaux français de The forest trust (TFT), une ONG qui se bat à sa manière contre la disparition des forêts dans le monde…Mikaël Libert
Sur la déforestation, ils ne font pas de langue de bois. L’ONG The forest trust (TNT) a installé à Lille ses bureaux français pour lutter contre la déforestation. Et c’est un Lillois, Fabien Girard, qui est à la tête de l’équipe, composée d’une dizaine de personnes.
Treize millions d’hectares chaque année
C’est depuis le quartier de Fives, à Lille, que le bureau français de TFT mène son combat contre la razzia sur les forêts mondiales. Les sept permanents (8 en comptant celui détaché en Pologne), avec Fabien Girard à leur tête, luttent en toute discrétion, et à leur manière, pour tâcher de mettre un terme à l’hécatombe forestière. Selon des chiffres de la WWF datant de 2014, ce sont plus de 13 millions d’hectares de forêts qui disparaissent de la surface du globe chaque année.
« Nous ne sommes pas des activistes, notre travail est plus discret », explique Fabien Girard. « Notre credo, c’est de travailler avec les entreprises afin de les rendre plus responsables dans le choix des produits qu’elles utilisent », poursuit-il. Pas de manif donc, mais des discussions avec les industriels afin de les sensibiliser au problème.
Travailler avec les entreprises
« Dans la région, on sent que les entreprises veulent faire bouger les choses, assure le chef du bureau lillois. Nous travaillons, entre autres, sur les chaînes d’approvisionnement d’Auchan et Leroy Merlin sur des produits comme le charbon de bois où l’on constate de véritables avancées ». Car, selon le Lillois, le charbon pour les barbecues vendus en grandes surfaces « provient en grande partie de la déforestation du Nigeria ».
Et dans la région, sans être luxuriante, il y a aussi de la forêt. « Elle n’est pas mal gérée, même s’il s’agit essentiellement de forêts de plantation ». A ce propos d’ailleurs, TFT suggère de revenir à l’exploitation de bois français pour faire du charbon : « cela permettrait de freiner la déforestation au Nigeria et de réduire l’empreinte carbone de ce produit ». Valoriser d’avantage les forêts françaises aurait donc des vertus économiques et environnementales.