Nord: Quand «Les Vilaines Filles» réintègrent La Redoute
COMMERCE•Deux ex-salariées de La Redoute retrouvent leur ancien employeur grâce leur site d'e-commerce consacré à des produits coquins pour filles…Gilles Durand
Retour au bercail. Deux anciennes salariées de La Redoute réussissent leur come-back dans l’entreprise de vente à distance grâce à leur imagination. Elles viennent de créer une SARL de produits coquins pour filles qui sera bientôt référencée sur le site web… de La Redoute. Récit d’une belle histoire.
Plan de départ volontaire
Nous sommes en mars 2015, la société nordiste souhaite réduire ses effectifs. Marie Decossin et Audrey Krysiak profitent du plan de départ volontaire pour partir après, respectivement, quinze et neuf ans d’ancienneté à La Redoute. « Cela faisait deux ans que nous avions cette idée de créer notre propre ligne de produits. C’était le bon moment pour tenter notre chance », raconte Marie Decossin, ancienne chef de produits.
Avec Audrey Krysiak, qui travaille alors dans le secteur de l’approvisionnement, elles se complètent parfaitement. Toutes deux avaient d’ailleurs déjà lancé une petite plateforme internet où elles vendaient bracelets et bijoux de leur propre fabrication.
Du gel douche au parfum mojito
Quelques mois après leur départ de La Redoute, elles créent leur site web de vente, baptisé « Les Vilaines Filles » : un e-shop qui propose des vêtements et des accessoires réservés aux filles. Le succès est au rendez-vous et le profil Facebook enregistre, six plus tard, près de 14.000 fans.
Le créneau ? « Des textes un peu coquins qui apportent de la légèreté. On assume le côté festif des soirées filles où on s’amuse et on boit des mojitos », précise Marie. Clin d’œil appuyé à ce côté festif, voilà en ligne le tee-shirt « Champagne addict » ou le gel douche au parfum mojito.
Des fournisseurs français
La notoriété des « Vilaines Filles » arrive jusqu’aux oreilles de La Redoute. Le géant de la vente à distance les contacte pour intégrer le site sur sa plate-forme web. « Ils ne savaient pas que nous étions des anciennes de La Redoute », assure Marie pour qui ce nouveau canal de distribution est une aubaine inespérée.
Leur ambition : développer les circuits courts. « Nos fournisseurs sont tous installés en France, dans le Nord pour les textiles et près de Grasse, au sud, pour les parfums, alors que j’avais l’habitude de travailler avec la Chine quand j’étais à La Redoute », s'amuse Marie. Les deux créatrices comptent aussi fabriquer prochainement leurs bijoux selon un process industriel à Wasquehal.