C'est le deuxième drame de ce type en 48h, et cette fois il a été mortel. Un migrant afghan de 22 ans est mort près de Calais, ce jeudi 31 mars au matin, après avoir été renversé par un poids-lourds sur l'autoroute A16. D'après la préfecture, le camion «aurait pris la fuite».

Selon l'AFP, le jeune homme faisait partie d'un groupe qui s'abritait dans le campement de fortune aménagé dans la lande de Calais (la «Jungle»). La préfecture du Pas-de-Calais précise qu'il a été découvert en arrêt cardiorespiratoire vers 6h00 du matin, et n'a pas pu être ranimé par les services d'urgence (SMUR)

Les forces de l'ordre seraient actuellement à la recherche du poids-lourd en cause dans l'accident, qui roulait dans le sens Calais-Dunkerque.

Tentatives d'intrusion répétées depuis le 30 mars

Dans le même temps, on a appris que les forces de l'ordre devaient faire face, depuis mercredi soir, à des tentatives répétées d'envahissement de la rocade par des groupes de migrants. Ceux-ci tentent de ralentir le trafic routier pour pouvoir pénétrer à l'intérieur des poids-lourds, à l'approche du terminal ferry transmanche.

La police a dû intervenir ce jeudi matin pour les évacuer au moyen de canons à eau et de gaz lacrymogènes, comme le montre cette vidéo tournée par nos confrères de Nord Littoral.

Ce type d'intrusion s'était raréfié depuis l'évacuation, fin janvier, de la partie du campement de migrants installée immédiatement à proximité de la rocade portuaire de Calais.

Une vingtaine de migrants sont morts dans le secteur depuis juin

Mardi, un jeune Syrien de 16 ans avait été grièvement blessé après un choc avec un camion à Calais. Selon la préfecture, son pronostic vital n'était plus engagé ce jeudi.

Depuis fin juin 2015, une vingtaine de migrants candidats à l'exil sont morts dans la région de Calais, estime l'AFP, en essayant de rallier l'Angleterre.

Quelque 3.500 migrants vivent dans la lande de Calais, selon le dernier recensement de la préfecture réalisé le 21 mars après la fin du démantèlement de la partie sud du camp. Parmi eux, 1.850 vivent dans le centre d'accueil provisoire (CAP), le centre Jules ferry et dans des tentes de la sécurité civile.