JUSTICELes trois Femen relaxées dans l'affaire DSK

Femen: Les trois femmes qui avaient accueilli DSK seins nus ont été relaxées

JUSTICETrois activistes féministes du mouvement Femen, accusées d’exhibition sexuelle, ont été relaxées par le tribunal de Lille. Une première judiciaire…
Gilles Durand

Gilles Durand

Elles ont finalement été relaxées. Esther et Elvire, deux jeunes femmes du mouvement féministe Femen, ont appris, ce mercredi matin, la décision du tribunal de Lille. Elles avaient comparu, il y a un mois, pour exhibition sexuelle sur la voie publique. Une plainte qui concernait une troisième femme, également relaxée.

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Trois mois de prison requis

Le parquet leur reprochait de s’être jetées, seins nus et peinturlurés, sur la voiture de Domnique Strauss-Kahn (DSK), à son arrivée au tribunal lors de son procès en février 2015. Le procureur avait requis trois mois de prison avec sursis. La juge en a décidé autrement.

« C’est la première décision de relaxe sur des poursuites de Femen du chef d’exhibition sexuelle », a affirmé à l’AFP Me Valentine Rébérioux, avocate des jeunes femmes.

« Nous sommes soulagées par cette décision, souligne Elvire, venue avec sa collègue Esther accueillir avec sérénité la décision du tribunal. Cette accusation était discriminatoire. On ne se pose jamais la question lorsque ce sont des hommes qui montrent leur poitrine. » Le parquet a dix jours pour faire appel de cette relaxe qui concerne aussi une troisième membre des Femen, Lara, absente lors de l’audience.

A Lille, le 24 fevrier 2016 - Manifestation des mouvements feministes, devant le tribunal de Lille, à l'occasion du procès de trois Femen, accusee d'exhibition sexuelle.
A Lille, le 24 fevrier 2016 - Manifestation des mouvements feministes, devant le tribunal de Lille, à l'occasion du procès de trois Femen, accusee d'exhibition sexuelle. - Gilles Durand / 20 Minutes

Deux autres activistes condamnées pour des faits similaires

La jeune femme espère désormais que « les autres activistes féministes, poursuivies pour le même motif, soient également relaxées ». Deux autres Femen ont, en effet, été condamnées en première instance : l’une, Eloïse, pour exhibition dans un lieu privé dans l’église de La Madeleine, l’autre, Yana, également pour dégradation lors d’une manifestation au musée Grévin.

Toutes deux ont fait appel. L’audience en appel de Yana doit avoir lieu jeudi.