On en voit (enfin) le bout. Ce mardi, l’émission de France 2, Cash investigation, se penche sur le cas du chantier du terminal méthanier de LNG Dunkerque et de ses 59 % de travailleurs détachés. Mais au-delà de la polémique, c’est l’occasion de faire un point sur l’état d’avancement des travaux et la mise en service prochaine de cette infrastructure hors-norme.

C’est un projet, dont la genèse remonte à une décennie, qui est en passe d’être terminé d’ici à la fin de l’année 2016. « Le chantier est terminé à 98 %, assure LNG Dunkerque, le maître d’ouvrage et filiale du groupe EDF. Il reste des finitions sur les pipes mais tout le gros œuvre est terminé ». Les superlatifs s’accumulent pour le terminal méthanier dont le premier coup de pioche a été donné en 2012.

Le coût

« Pour le seul terminal, l’investissement représente un milliard d’euros », explique-t-on chez LNG Dunkerque. Mais il a aussi fallu réaliser des aménagements portuaires pour accueillir les immenses navires méthaniers (150 millions d’euros). En dernier lieu, 80 millions d’euros ont été nécessaires pour effectuer le raccordement du terminal à la station de compression située à Pitgam.

La taille

Tout est démesuré au terminal méthanier. Au cours des plus de quatre années qu’aura duré le chantier, 9.000 ouvriers se sont succédé pour élever, entre autres, les trois immenses cuves destinées à recevoir le gaz naturel liquéfié (GNL). La capacité de stockage totale atteint 570.000 m3 : « On pourrait faire tenir un arc de triomphe dans chacune des cuves », détaille LNG.

Un autre ouvrage de taille, c’est le tunnel qui relie la centrale EDF de Gravelines au terminal. Il s’agit d’un souterrain de cinq kilomètres qui passe sous la mer. Il sert à acheminer une partie des eaux tièdes de la centrale pour réchauffer les canalisations de gaz liquide afin qu’il retrouve son état gazeux : « Nous avons fait ce choix plus écologique que la construction d’une chaudière », précise LNG.

La mise en service

Le terminal méthanier n’a pas échappé aux aléas des chantiers et les retards qui en découlent. Dans l’idéal, la mise en service commerciale était prévue pour la fin de l’année 2015. Cependant, le creusement de ce fameux tunnel a pris huit mois de retard à la suite d’une panne du tunnelier. « Si le nouveau planning optimal est respecté, la mise en service industrielle se fera avec l’arrivée du premier méthanier dans le courant du mois de juin 2016 », annonce LNG. La mise en service commerciale, elle, n'aurait pas lieu avant septembre de la même année.