FOOTBALLAntonetti revient à Furiani

Bastia-Lille: Le retour aux sources de Frédéric Antonetti

FOOTBALLPour la première fois de sa carrière, l’entraîneur va coacher samedi une équipe adevrse sur la pelouse de Bastia, son club de cœur…
François Launay

François Launay

Il l’a dans la peau, le cœur et la tête. Entre le Sporting Club de Bastia et Frédéric Antonetti, la passion dure depuis plus de 40 ans. « Je connais toutes les compositions d’équipe de Bastia de 1972 à aujourd’hui. C’est mon club. Je l’ai au fond de moi », lâche un coach fébrile avant d’aller s’asseoir samedi pour la première fois de sa vie sur le banc adverse de Furiani.

Aussi fou que cela puisse paraître, en plus de 20 ans de carrière, l’entraîneur n’est jamais revenu à Bastia en tant que coach d’une autre équipe.

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« C’est un crève-cœur »

« Quand ils étaient en Ligue 1, j’entraînais en Ligue 2, et inversement. La seule fois où je les ai affrontés à l’extérieur avec Rennes, c’était à Gueugnon car Furiani avait été suspendu ». Du coup, l’émotion sera bien réelle avant de retrouver la pelouse de son club de cœur.

« Ça va être difficile à vivre, anticipe-t-il. Il ne faut pas se laisser emporter par les émotions. C’est plus qu’un retour dans un ancien club, c’est vraiment chez moi. C’est un crève-cœur ».

Il a tout connu à Bastia

Car c’est à Bastia, situé à 25 kilomètres de Venzolasca, son village natal, qu’Antonetti s’est construit. Arrivé comme joueur à l’âge de onze ans, il y a gravi tous les échelons. Joueur, coach de l’équipe adverse, directeur du centre de formation puis entraîneur de l’équipe première pendant six ans (1994-1998 puis 1999-2001).

« C’est une grande partie de ma vie. Je dois beaucoup à Bastia ».

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Présent pendant le drame de Furiani

Celui qui avoue parler en corse au téléphone avec sa mère, est très attaché à son île de beauté : « La Corse est un aimant qui a une attraction terrible ». Tout comme le Sporting Bastia, club le plus emblématique de l’île où Antonetti a connu le pire le 5 mai 1992 quand une tribune de Furiani s’est effondrée (18 morts, 2357 blessés) « J’étais sur la tribune et j’ai vécu toute la nuit là-bas. J’ai transporté des gens… Quand on a vécu un tel drame, on y pense très souvent », conclut, ému, un coach qui a la Corse et Bastia jusqu’au fond des tripes..

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