JUSTICE«C'est une façon de nous empêcher de manifester», assurent les Femen

VIDEO. Procès des Femen à Lille: «C'est une façon de nous empêcher de manifester»

JUSTICEUne quarantaine de militantes féministes manifestaient, mercredi matin, devant le tribunal de Lille, en soutien aux trois jeunes femmes du mouvement Femen accusées d'exhibition sexuelle...
A Lille, le 24 fevrier 2016 - Manifestation des mouvements feministes, devant le tribunal de Lille, à l'occasion du procès de trois Femen, accusee d'exhibition sexuelle.
A Lille, le 24 fevrier 2016 - Manifestation des mouvements feministes, devant le tribunal de Lille, à l'occasion du procès de trois Femen, accusee d'exhibition sexuelle. - Gilles Durand / 20 Minutes
Gilles Durand

Gilles Durand

«Féministes, pas criminelles », « Militantes, pas délinquantes »… C’est avec ces slogans qu’une quarantaine de féministes ont manifesté, ce mercredi matin, devant le tribunal de Lille en soutien aux trois jeunes filles du mouvement Femen poursuivies pour exhibition sexuelle. Le 10 février 2015, elles s’étaient jetées, seins nus et peints, sur la voiture de Dominique Strauss-Kahn, lors de son procès pour proxénétisme.

« Une perversion de la loi »

Parmi les manifestantes, une douzaine d’activistes des Femen, en tenue de Marianne, un sein à l’air. Inna Shevchenko, leader à l’internationale, et Sarah Constantin en tête, elles protestaient contre ce qu’elles considèrent comme « une perversion de la loi ». « C’est une façon de nous empêcher de manifester », dénonce Elvire, une des Femen accusée, à la sortie du tribunal.

A Lille, le 24 fevrier 2016 - Inna hevchenko, leader à l'international, du mouvement Femen.
A Lille, le 24 fevrier 2016 - Inna hevchenko, leader à l'international, du mouvement Femen. - Gilles Durand / 20 Minutes

Pour ces militantes, ce procès est « une régression sociale contre le droit des femmes ». « Le mouvement Femen renouvelle sur un mode joyeux et courageux le combat du Mouvement de Libération des Femmes que nous menons depuis bientôt 50 ans », témoigne Anne-Marie Marlier, membre du mouvement féministe « Alliance des femmes pour la démocratie ».

« Je ne pense pas que M. Strauss-Kahn ait été choqué »

En France, c’est la troisième fois que le mouvement Femen est soumis à un procès pour exhibition sexuelle. A chaque fois, les auteurs ont été condamnées en première instance. « Au Maroc, pour le même genre d’action, nous avons été expulsées du pays, mais sans aucune poursuite à la clé, compare Elvire. Notre intention n’était nullement sexuelle. Je ne pense pas que M. Strauss-Kahn ait été choqué. Ce n’est sans doute pas la première fois qu’il voit une femme nue. »

Les trois jeunes femmes poursuivies risquent trois mois de prison avec sursis.

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