Terminé
Revivez le live du procès à Amiens des émeutes sur l'A1 à Roye
JUSTICE•Jeudi et vendredi, douze membres de la communauté des gens du voyage sont jugés à Amiens pour avoir bloqué l’autoroute A1, fin août 2015, pendant plus de 14 heures...Mikaël Libert
Le 28 août 2015, une soixantaine de gens du voyage ont bloqué l’autoroute A1 au niveau de Roye, dans la Somme, pendant près de 15 heures. Ils réclamaient que deux membres de leur communauté, incarcérés, obtiennent une permission de sortie pour pouvoir assister à un enterrement. En novembre, 13 personnes avaient été interpellées et douze ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel. le procès doit durer deux jours.
Ce live est à présent terminé. Merci de l'avoir suivi.
18h09
La présidente siffle ma mi-temps. Ce premier jour d’audience est terminé. Reprise vendredi matin. « Pouvez-vous faire l’effort de venir à 8h45 ? » demande la présidente. Brouhaha du côté de la défense. Bon, ben ce sera 9h alors.
17h58
Fin de la personnalité et retour… aux photos. Les agrandissements demandés par les avocats de la défense sont enfin arrivés. Conciliabule devant le bureau de la présidente pour tenter encore une fois de voir qui est qui.
17h48
Dimitri amuse la galerie. « Vous avez été condamné plusieurs fois pour conduite sans permis », demande la présidente. « Ben oui, on m’avait interdit de le passer, il fallait bien que je me déplace », plaisante Dimitri P.
17h43
Lourd passé. La présidente à Michel L. : « J’ai compté, depuis 2004, vous avez été condamné à 155 mois de prison. Vous avez quelque chose à ajouter ». « Non, mon casier a parlé ».
17h33
De la franchise. « Je ne suis pas un saint », avoue Samuel C. « En effet, rebondit la présidente, vous avez quatre mentions sur votre casier judiciaire ».
17h20
Exemplaire, vraiment ? Willy L. se voudrait exemplaire, mais, modeste, il affirme que ce n’est pas facile. « Vous avez été condamné trois fois déjà », déclare la présidente. « C’est bien ce que je vous disais, l’homme parfait n’existe pas », ironise-t-il…
17h16
Reprise de l’audience après une brève suspension. On passe à l’examen de la personnalité des prévenus. Les trois premiers ont tous de très faibles revenus et un casier judiciaire.
16h41
Un invité à la barre. Joseph Dorkel, membre de la communauté ni prévenu, ni témoin, se voit accorder un instant à la barre. « Même moi, qui étais sur place, je n’ai jamais su qui avait organisé cette manifestation ».
16h38
Passe-temps. Même les avocats semblent trouver le temps long. L’un d’eux, dont nous tairons le nom, est plongé dans un livre qui ne traite pas du droit.
16h31
« J’applaudis ». La présidente à Joël B. : « Que pensez-vous de ce qui s’est passé ? ». « J’applaudis. Ce qui est arrivé, c’est de la faute de la justice », lance-t-il sans se démonter.
16h27
Avant dernier prévenu. Joël B., lui aussi, reconnait sa présence sur le barrage. «J'y suis allé pour regarder le feu et j'y suis resté le temps qu'il fallait». «Alors comme ça, tout le monde y était mais personne n'a allumé le feu», fulmine la présidente.
16h14
Retour aux photos. Maître Delarue compare en direct le profil de son client, Willy L. à la photo versée au dossier. « L’homme sur la photo est rasé, mon client ne se rase jamais », plaide-t-il.
16h08
Les rois du covoiturage. La présidente à Willy L. : « Votre véhicule a été vu revenant du garage Renault chargé de pneus ». « Chez nous vous savez, tout le monde peut utiliser les véhicules », répond-il, sans ciller.
16h01
Un vilain défaut. Georges D. reconnaît sa présence sur le barrage : « J’ai vu de la fumée, je suis allé voir par curiosité ».
15h57
On est reparti pour chipoter sur les photos. Les avocats de la défense râlent parce que tous n’ont pas eu les agrandissements. La présidente garde son calme, pour l’instant.
15h45
Il faut rendre à César. « On n’a pas fait que des mauvaises choses, on a laissé passer des véhicules avec des femmes et des enfants. Et après la levée du barrage, on a nettoyé la route », tonne René B. « Donc vous reconnaissez avoir barré l’autoroute ? », avance la présidente. « Non, madame ».
15h37
Nouvelle envolée de Me Crépin. « Je ne conteste pas l’Etat de droit. Mais ce n’est pas la FNSEA, ce n’est pas organisé, on est dans la spontanéité, la douleur »
15h28
Parole contre parole. La présidente à René B. : « Les gendarmes vous décrivent comme énervé et vindicatif ». « C’est pas vrai, on était calmes. Ils ont peut-être eu peur, les petites brigades, ils ne savent que mettre des PV ».
15h03