Le réseau racolait sur Internet, pas sur le trottoir. Selon la Voix du Nord, cinq proxénètes présumés, de nationalité chinoise, ont été interpellés le 26 janvier à Lille, dans le cadre d’une enquête menée par la police judiciaire et la police aux frontières (PAF).

Leur particularité : Ils sont soupçonnés d’appartenir à un réseau qui prostituait des dizaines de femmes chinoises dans plusieurs villes de France. Des descentes ont d’ailleurs également eu lieu, précise le quotidien régional, à Angers (49), Niort (79), Toulon (83), et Aubervilliers (93).

Une organisation « stakhanoviste »

Le 28 janvier, on avait par ailleurs appris que cinq proxénètes chinois avaient été mis en examen à Toulouse pour des faits similaires commis à partir d’un salon de massage, à la suite d’une enquête menée par la PAF. On ignore si les deux vagues d’interpellation sont liées.

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A Lille, l’enquête a démarré début 2015 avec le signalement d’une activité suspecte dans plusieurs appartements du quartier de Fives. A un rythme qualifié de « stakhanoviste » par un enquêteur, les femmes étaient directement acheminées de Chine et prise en charge par les souteneurs.

Après une certaine période d’activité à Lille, le réseau s’est déplacé dans d’autres villes de France, selon un mode d’organisation « itinérant » en plein développement ces derniers temps. L’activité de prostitution se serait d’ailleurs relocalisée à Lille une fois, au cours de ce sordide tour de France.

Plusieurs dizaines de femmes chinoises auraient été enrôlées par le réseau, parmi lesquelles une dizaine auraient été auditionnées à Lille. Les 5 proxénètes interpellés le 26 janvier devaient être présentés devant un juge d’instruction, le 29 janvier, en vue d’une possible mise en examen.