Lille: Les «petites phrases» de Martine Aubry pendant ses voeux à la presse
POLITIQUE•La maire PS de Lille présentait, ce jeudi, ses vœux à la presse. Cérémonie au cours de laquelle Martine Aubry est revenue sur une « année chaotique »…Mikaël Libert
Tradition oblige. Martine Aubry, maire (PS) de Lille, présentait, jeudi matin, ses vœux aux représentants de la presse régionale. A cette occasion, l’élue a abordé les terribles événements de 2015, qualifiant cette année de « chaotique ». Elle ne s’est pas non plus privée d’aborder les quelques points d’actualité qui lui tiennent à cœur.
On n’entend pas souvent Martine Aubry s’exprimer sur des sujets nationaux. Mais quand la maire de Lille parle, elle sait se faire entendre. Lors de cette cérémonie des vœux à la presse, l’élue socialiste est longuement revenue sur les attentats qui ont frappé la France en 2015.
> Soutien à François Hollande.
En quelques phrases, elle a réaffirmé son soutien à François Hollande pour les mesures prises par le gouvernement, notamment après les attentats de novembre, comme l’instauration de l’état d’urgence ou les frappes en Syrie. Martine Aubry approuve aussi la plupart des mesures contenues dans la loi antiterroriste, dont les perquisitions de nuit, les assignations à résidence ou la fermeture des « lieux de haine ».
> Contre la déchéance de nationalité
C’était aussi l’occasion pour elle d’enchaîner sur les points de discorde, à commencer par la déchéance de nationalité. « Je suis contre », a martelé la maire de Lille. « C’est inefficace et inopérant », « on s’égare pour courir après je ne sais qui », a-t-elle ajouté.
> Stop au crédit d'impôt compétitivité
Dans la foulée, Martine Aubry a lancé un autre pavé dans la mare du gouvernement, au sujet du Crédit d’impôt compétitivité. « Il faut infléchir la politique économique », explique-t-elle. « Faut-il continuer à verser les 15 milliards sur les 40 qui restent à verser à des entreprises dont un grand nombre n’a pas respecté les engagements qu’elles avaient pris ? » s’est interrogée l’élue, estimant que cet argent serait plus utile en étant consacré à la relance de la demande publique et privée.
> La primaire à gauche
Après son discours, Martine Aubry a eu aussi un petit mot sur une éventuelle primaire de la gauche pour l’élection présidentielle de 2017: « C’est une bonne chose de réfléchir ensemble », a-t-elle commencé, mais « le problème du candidat est second, il nous faut d’abord pouvoir présenter un projet commun ».