SOCIETENord: Le carnaval de Dunkerque face à l'état d'urgence

Nord: Le carnaval de Dunkerque face à l'état d'urgence

SOCIETELa ville de Dunkerque a dû adapter certaines mesures de sécurité pour permettre au carnaval de Dunkerque de se tenir, malgré l’état d’urgence…
L'affiche 2016 du carnaval de Dunkerque.
L'affiche 2016 du carnaval de Dunkerque. - Ville de Dunkerque
Gilles Durand

Gilles Durand

Le carnaval de Dunkerque va prendre une tournure particulière, cette année. Face au prolongement de l’état d’urgence jusqu’à la fin février, les festivités 2016 seront davantage encadrées. Une mission compliquée quand on sait que le dimanche des « Trois Joyeuses », environ 40.000 personnes défilent dans les rues.

La bande de Malo privée de digue. Un périmètre de sécurité doit être établi autour du parcours des bandes, ces cortèges qui défilent dans les rues au son de la musique, notamment pour celle des Pêcheurs (Dunkerque), le 7 février, et celle de Malo (le 14 février). « Un contrôle systématique sera effectué avant d’entrer dans le périmètre et les parcours seront modifiés », souligne la ville de Dunkerque. Conséquence : la bande de Malo ne passera pas par la digue, où il est impossible d’établir des barrières de filtrage.

Dunkerque, le 2 mars 2014. Premier jour des trois joyeuses du carnaval avec la bande de Dunkerque qui dŽfile dans les rues du centre ville avant de participer au lancer de harengs depuis le balcon de l’h™tel de ville. - M.Libert/20 Minutes

Les bals sous haute surveillance. Le périmètre de sécurité sera élargi autour du Kursaal où se tiennent les bals. Il y sera notamment interdit de stationner. Les organisateurs ont prévu un dispositif pour entrer et sortir plus rapidement du Kursaal. Ce dispositif consiste notamment à doubler le nombre de couloirs d’entrée dans la salle pour fluidifier les flux de carnavaleux et renforcer les fouilles des sacs et les palpations. Premier test, le 16 janvier avec le bal du Chat Noir, premier d’une longue série.

Des mesures controversées. « La mairie n’a pas souhaité annuler l’événement. En 1991, cette décision n’avait pas empêché les Dunkerquois de descendre dans la rue en période de carnaval », explique la ville. Si l’installation de neuf caméras de vidéosurveillance nomades « sur des emplacements stratégiques » peut se comprendre, en revanche, la mise en place de points de filtrage « mis en place pour la récupération de bouteilles de verre » ne semble guère lié aux problèmes de terrorisme.