CONSOMMATIONNord: A Euralille, des soldes sous haute sécurité

Nord: A Euralille, des soldes sous haute sécurité

CONSOMMATIONLe centre commercial Lillois a mis le paquet pour que les clients puissent profiter tranquillement des soldes d’hiver…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Pas de soldes sur la sécurité. L’ouverture des traditionnelles soldes d’hiver coïncide presque jour pour jour avec le triste anniversaire de l’attaque de Charlie Hebdo. Les centres commerciaux, lieux de brassage de population s’il en est, font logiquement l’objet de toutes les attentions en termes de sécurité. Le centre Euralille, aux confins des deux gares lilloises, n’a pas lésiné sur les moyens pour que les accros des soldes puissent dépenser paisiblement.

Doublement de la fréquentation

« Nous attendons 70.000 personnes, soit un doublement de la fréquentation, pour ce premier jour des soldes, explique Thomas Guyader, le directeur d’Euralille. Et plus encore lors du premier week-end ». Le directeur affirme cependant qu’il n’y a pas de dispositif de sécurité « spécial soldes ». « Selon les préconisations de la préfecture, les moyens humains avaient déjà été renforcés après les attaques de Charlie Hebdo, début 2015. Pour les fêtes de Noël, nous sommes encore montés d’un cran », poursuit-il.

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Des vigiles partout

Discret sur les chiffres, Thomas Guyader déclare néanmoins que, pour des jours comme l’ouverture des soldes, les effectifs de vigiles peuvent être doublés. Rien qu’au niveau de l’entrée principale, une dizaine de costauds en uniformes s’affairent à contrôler les sacs de toutes les personnes qui arrivent. Un gardien est posté à chaque entrée secondaire et d’autres sillonnent les allées du centre. Sans compter les agents en civil, les patrouilles Vigipirate et les caméras de vidéosurveillance, dont le nombre a triplé depuis la rénovation d’Euralille.

Hélène, 26 ans, flâne tranquillement dans le centre un paquet à la main. « C’est la présence de tous ces vigiles qui me rappelle qu’il existe un danger, confie-t-elle. Quoi qu’il en soit, je pense que l’on doit refuser de s’interdire de vivre ».

Pour Thomas Guyader, les commerçants non plus ne pensent pas aux attentats, « ils sont dans leur business ». La débauche de sécurité semble être entrée dans les mœurs et ne dérange personne. « Les gens nous présentent instinctivement leurs sacs, constate un vigile, c’est devenu un réflexe ».