Nord: Cinquième saison pour le «kit de survie» pour les SDF
SOCIAL•Tant bien que mal, l’association GSCF va pouvoir distribuer une centaine de kits aux SDF d’ici à la fin du mois de janvier…Mikaël Libert
Un anniversaire que l’on voudrait ne pas souhaiter. Pour la cinquième année, l’ONG Groupe de secours catastrophe français (GSCF) va entamer, fin janvier, une campagne de distribution de kits de survie pour les personnes sans domicile. Et, comme d’habitude, il aura fallu que son président, Thierry Velu, fasse des pieds et des mains pour trouver les financements.
Le strict nécessaire
Le kit de survie, c’est un sac contenant divers objets comme un sac de couchage, une gourde, des gants, un nécessaire d’hygiène ou encore une veste de pluie. Pas de fioriture, que le nécessaire. « Le kit évolue avec les retours des personnes qui l’utilisent, explique Thierry Velu, le président de l’ONG Nordiste. Cette année, nous avons ajouté de la crème pour les mains et une radio-dynamo pour lutter contre le sentiment de solitude ». Depuis 2011, entre 100 et 150 de ces kits sont distribués chaque hiver par le GSCF aux personnes à la rue.
« Je suis conscient que ce n’est pas LA solution, poursuit Thierry Velu. Ça permet juste de répondre partiellement à l’urgence ». Mais pour combien de temps encore ? A chaque campagne de distribution, le GSCF se met dans le rouge pour financer l’opération : « nous avons puisé dans nos caisses d’urgence. S’il y a une catastrophe à l’étranger, nous ne pourrons pas partir », se désole-t-il.
« Un problème de communication »
« Les SDF font partie du mobilier urbain, les gens ne font plus attention à eux. C’est un problème de communication car les Français ne sont pas moins généreux, il suffit de regarder les dons reçus pour aider les réfugiés », analyse le président du GSCF.
Faute de moyens et malgré l’aide du département du Nord, l’ONG n’a pas pu commander plus d’une centaine de kits. « Cela représente tout de même près de 18.000 euros, précise Thierry Velu, sans compter les sacs pour les animaux de compagnie ». Plus que jamais, le GSCF a besoin de dons, « même de petits montants », pour assurer sa mission aussi bien dans la région que sur les sites de catastrophes à l’étranger.