ECONOMIEDes stars de la natation s'engagent pour éviter la fermeture d'une piscine

Nord: Des stars de la natation s'engagent pour éviter la fermeture d'une piscine

ECONOMIEL’Avesnois, qui manquait déjà de piscines, pourrait voir la ville d’Avesnes-sur-Helpe fermer la sienne pour des raisons financières. L’élite de la natation française se mobilise…
Gilles Durand

G.D. avec AFP

Ils se mouillent pour qu'une piscine retrouve son second souffle. De Camille Lacourt à Florent Manaudou en passant par Alain Bernard, Frédérick Bousquet et le nordiste Fabien Gilot, l’élite de la natation française met son prestige dans la balance pour sauver le bassin municipal d’Avesnes-sur-Helpe, dans le Nord, menacé de fermeture pour des raisons financières.

Fermeture programmée pour le 1er janvier 2016

Lors d’un conseil municipal mi-octobre, cette commune de 5.000 habitants, située à 50 km de Valenciennes, avait annoncé être dans l’incapacité de continuer à financer les 631.477 euros de frais de fonctionnement annuels de l’équipement public et prévu sa fermeture pour le 1er janvier 2016.

L’élan de soutien du monde sportif, la piscine le doit notamment à « Laurent Swimming », un passionné de natation établi à Châlons-en-Champagne, qui rassemble sur sa page Facebook une grande partie de la communauté de la nage française.

« Mes amis je vous invite à lire et surtout à écouter cette info. La lutte Aquatique continue !!! Interview de... https://t.co/aab5XLNJxv — LAURENT SWIMMING (@LAURENTSWIMMING) 30 Octobre 2015 »

Des selfies de soutien

« Quand j’ai vu les difficultés de cette piscine, j’ai demandé aux champions de se souvenir d’où ils venaient et leur ai demandé de publier des selfies pour la soutenir », explique-t-il.

Résultat : des dizaines de clichés dont les champions du Cercle des nageurs de Marseille. « Toutes ces personnalités qui sont avec nous, c’est un message très fort. Espérons qu’ils fassent pencher la balance », s’enthousiasme Sandrine Billard, présidente du comité de soutien de la piscine qui a également lancé une pétition sur internet (https ://www.change.org/p/la-region-sauvons-notre-piscine).

« Il y a une obligation scolaire pour les élèves de savoir nager et si la piscine disparaît, que vont-ils devenir ? », se demande-t-elle. D’autant que l’Avesnois manque déjà de piscine. A quelques kilomètres d’Avesnes, l’arrondissement du Quesnoy et ses 25.000 habitants ne disposent d’aucun équipement.

La région à la rescousse ?

La piscine construite en 1971 a été fréquentée par 62.000 visiteurs en 2014 mais coûte 1.730 euros par jour à Avesnes. « Qui plus est, elle est vétuste, énergivore et des travaux sont nécessaires pour la remettre aux normes incendie », explique à l’AFP la première magistrate de la ville, Marie-Annick Dezitter (LR).

Selon elle, deux solutions permettraient de sauver cette piscine : la prise en charge par l’intercommunalité du cœur de l’Avesnois et ses 30.000 habitants ou alors la prise en charge du bâtiment par la région. Annexée à un gymnase utilisé par un lycée, la piscine pourrait lui être cédée pour un euro symbolique.

« Une table ronde est prévue en novembre à ce sujet », précise la maire.