POLITIQUERégionales 2015: Mélenchon accuse les médias «d'installer le tripartisme»

Régionales 2015: Mélenchon accuse les médias «d'installer le tripartisme»

POLITIQUEL’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle déplore que tous les partis n’aient pas été invités au débat…
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Une « mascarade ». Mercredi, Jean-Luc Mélenchon, du Front de Gauche, a accusé les médias organisateurs du débat pour les régionales dans le Nord d'« installer le tripartisme ».

« Pour une raison totalement arbitraire, on en a choisi trois, on installe le tripartisme et tous les autres ne comptent pas. Ce n’est pas démocratique, donc je ne commente pas une mascarade pareille », a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur iTélé.

Trois invités, trois oubliés

Europe 1, iTELE et La Voix du Nord ont organisé, mardi soir, à Lille, un débat opposant trois candidats en lice pour les régionales en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, à savoir Marine Le Pen (FN), Xavier Bertrand (LR) et Pierre de Saintignon (PS). N’ont pas été invités, entre autres, Sandrine Rousseau (EELV-Parti de Gauche), Fabien Roussel (PCF) ou Jean-Philippe Tanguy (Debout la France).

La polémique France 2

La semaine dernière, une polémique était née suite à l’invitation de Marine Le Pen dans l’émission de France 2 « Des paroles et des actes ». Face aux protestations du PS et de LR, la chaîne publique avait dû se résoudre à inviter aussi leurs candidats pour un débat en fin d’émission. Là encore, il n’avait jamais été question d’inviter les candidats des autres partis. Sandrine Rousseau et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) s’en étaient d’ailleurs indignés dans des communiqués envoyés aux médias. L’émission n’avait finalement pas eu lieu après la défection de Marine Le Pen.

Par ailleurs, alors que Manuel Valls a jugé mardi « hors de question » de « laisser » le Front national remporter une région, M. Mélenchon lui a répondu : « si on voulait vraiment empêcher tel ou tel parti de gagner une élection il faudrait s’en donner les moyens politiques. Il ne le fait pas ».

Quant à un éventuel front républicain face au FN, « j’estime que c’est mélanger les torchons et les serviettes, c’est violer le vote des gens », a dit l’eurodéputé.