JUSTICEUn figure du grand banditisme voit sa peine alourdie en appel

Nord: Une figure du grand banditisme voit sa peine alourdie en appel

JUSTICEFabrice Hornec, accusé d'avoir participer au braquage de deux convoyeurs de fonds en 2011, a été condamné à 19 ans de prison en appel, à Saint-Omer...
Gilles Durand

G.D. avec AFP

Il avait braqué une voiture et volé une trentaine de kilos d’or sur l’autoroute A1 en 2011. La peine de prison de Fabrice Hornec, jugé en appel par la cour d’assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer, a été alourdie, mercredi, passant de 17 à 19 ans, a-t-on appris jeudi, auprès du greffe. L’autre accusé qui avait fait appel, William Noël, a vu sa peine allégée de 17 à 16 ans ferme.

Il réaffirme son innocence

Fabrice Hornec, 41 ans - cousin des frères Jean-Claude, Marc et Mario Hornec, considérés comme des figures du grand banditisme de la région parisienne -, avait réaffirmé son innocence lors de ce procès.



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Avec deux complices qui n’ont pas fait appel, ils avaient été condamnés par la cour d’assises du Nord, le 27 novembre 2014, pour avoir braqué deux convoyeurs belges qui ramenaient de Paris une mallette d’or et avoir tenté de les tuer avec leurs armes à feu. Le butin, d’une valeur de 800.000 euros, n’a jamais été retrouvé.

Les avocats quittent le procès

Le procès a été le théâtre d’une controverse entre la cour et la défense. Les avocats de Fabrice Hornec et William Noël en avaient demandé le report à la présidente, en vain, pour étudier les 700 heures d’écoutes téléphoniques et les milliers de sonorisations d’appartement récemment versées au dossier, selon Me Hubert Delarue, l’un des avocats de William Noël.

Ils avaient alors décidé de quitter le procès avec leurs clients pour n’y reparaître qu’au moment des réquisitions et des plaidoiries. « Si ça se trouve, il y avait dans ces écoutes la preuve de leur innocence », a fait valoir Me Quentin Lebas, avocat de Fabrice Hornec.

« Il était le chauffeur »

« S’agissant de l’implication de Fabrice Hornec dans les faits, il était le chauffeur donc il n’a pas tiré de coups de feu », a concédé Me Sophie Level, avocate des parties civiles. Mais « il était en récidive et avait déjà été condamné par une cour d’assises, c’est ça qui a pesé dans la balance », a-t-elle ajouté, en référence à sa condamnation en 2008 dans l’Aube à 10 ans de prison.

L’un des avocats de Fabrice Hornec a indiqué avoir déposé un pourvoi en cassation.