C’est un tueur tapi dans l’ombre (des bois) : Chalara Fraxinea a été repéré dans la forêt de Nieppe en 2009. Ce champignon, qui parasite mortellement les frênes, pourrait, selon la Voix du Nord, menacer à terme 20 % du massif des Flandres, et 10 % des arbres de la région, où le frêne est très présent. Encore peu connu du grand public, le parasite n’en est pas à sa première vague d’invasion.

D’où viens-tu, Chalara Fraxinea ?

Le champignon a été repéré pour la première fois en Europe en Pologne, en 1992, expliquait l’AFP en 2013. Selon les spécialistes, la souche est en réalité originaire de l’Extrême Orient : l’une de ses formes, Hymenoscyphus pseudoalbidus, a été retrouvée de façon endémique sur une espèce de frêne japonaise. En 2011, l’institut nariontal de recherche agronomique a classé Chalara Fraxinea parmi les espèces exotiques et invasives.

Que fais-tu ?

Le champignon se développe sur les feuilles mortes tombées au sol, avant que le vent ne dépose ses spores sur le feuillage du frêne. L’infection, la chalarose, provoque alors le blocage de la circulation de la sève, conduisant au flétrissement des feuilles et à la nécrose (assèchement) des rameaux. L’arbre ne meurt pas forcément, mais il dépérit. Des crevasses se forment parfois sur les tiges. Dans certaines forêts, les frênes sont touchés en quasi-totalité.

Comment lutter ?

Dans la Voix du Nord, l’Office national des forêts indique que ses techniciens coupent la moitié des arbres infectés. L’autre moitié peut faire l’objet de recherches pour découvrir pourquoi certains individus résistent à l’infestation (environ un arbre sur cent). Le but : s’en servir pour replanter les forêts avec une variété résistante. L’autre option, c’est simplement de remplacer les frênes en mauvaise santé par d’autres essences comme l’aulne, le bouleau, ou le chêne.